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Le bureau de l’APCMM dans l’illégalité : Du flou à l’informel !
Publié le vendredi 18 mars 2016  |  Le Progres




Depuis 2012 est arrivé à terme le mandat du bureau dirigé par Mamadou Minkoro Traoré. Malgré cela, l’instance dirigeante de l’APCMM fonctionne comme si rien n’était. Pourquoi le maintien de cette situation illégale alors qu’on a renouvelé le mandat dans les autres structures telles que l’APCAM, la CCIM, le CESC ?

« Le désordre est le meilleur serviteur de l’ordre établi », disait Jean Paul Sartre. Cet adage sied à la situation que vit depuis des années l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM). En effet, cette structure fonctionne dans l’illégalité totale depuis 2012, année au cours de laquelle notre pays a connu l’inopportun coup d’Etat militaire. Depuis lors, beaucoup de structures à vocation élective n’ont pas pu renouveler leurs instances dirigeantes. Il aura fallu attendre l’élection du Président de la République pour remettre le pays sur les rails. Les choses sont entrées dans l’ordre avec l’élection d’IBK à la présidence de la République et l’élection des Députés ayant permis la mise en place d’un nouveau bureau de l’ Assemblée Nationale. Le Mali a signé ainsi son retour dans le concert des grandes Nations. Dans la même foulée, on a renouvelé le mandat des dirigeants des structures électives dont le mandat était arrivé à terme. Jusque-là, l’APCMM fait exception à la règle en fonctionnant avec un bureau illégal dirigé par Mamadou Minkoro Traoré et non moins PDG de EMAMIT. Il siège également au nouveau bureau du CESC dirigé par Dr Boulkassoum Haïdara, le successeur de Jeamille Bittar. Qu’est ce qui explique son maintien à la tête de l’APCMM ? Qu’attend la structure pour renouveler ses instances dirigeantes ? Ce sont là quelques questions que se posent des artisans mécontents du maintien en place de l’actuel bureau. Pour ces gens, il y’a anguille sous roche dans le non renouvellement du bureau de l’APCMM. Un doigt accusateur est pointé sur le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, censé mettre de l’ordre dans les choses. « Si l’actuel président de l’APCMM continue son bonhomme de chemin en dirigeant la structure, c’est qu’il a du soutien dans la haute sphère administrative, sinon il est inconcevable qu’on ne procède pas au renouvellement du Bureau. Il y’a risques d’implosion au sein de l’PCMM si l’on ne met pas fin à cette situation d’illégalité », martèle un artisan en colère. Ils sont nombreux ces artisans pressés de voir l’instance dirigeante de l’APCMM renouvelée. Ces professionnels ne cachent pas leur colère et menacent de poser des actes de sabotage au cas où cette situation inédite perdurait. En maintenant ce bureau illégal en place, on encourage le désordre au Mali. Car, d’autres essayeront de faire autant au sein de leurs structures respectives et bonjour les dégâts. Vouloir s’éterniser encouragerait le clientélisme, la gabegie et le laisser aller aux conséquences incalculables. Au pouvoir actuel de comprendre le message en mettant fin à l’injustice d’où qu’elle vienne. Le seul allié du pouvoir est celui qui respecte l’ordre normal établi pour gérer les affaires publiques.

A l’APCMM, entend-t-on le problème de cette manière, seul le temps nous le dira. Comme le disent les anglais, Wait and see.



Par Samakoro Koné
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