L’avènement de son excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême du Mali a suscité beaucoup d’espoir chez bon nombre de citoyens. Pour certains il était le messie, le rédempteur. Pour d’autres il était pris pour incontournable, le seul homme à même de faire du Mali un pur joyau économique qui scintille de mille et un feux dans le firmament des pays émergents. Résultat ?
Comme les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient, toutes les conditions étaient donc réunies une fois élu, de berner les nombreuses populations qui ont fort bien placé toute leur confiance au soit disant “KANKELEN TIGUI” en le propulsant au sommet de l’Etat.
Après 30 mois d’exercice du pouvoir par celui- ci, le bilan en toute objectivité peut être qualifié de globalement négatif. Tout n’est que tristesse, désarroi et désolation.
Les attentes de la majeure partie des maliens n’ont pas été comblées. Beaucoup de citoyens aujourd’hui soutiennent que si l’on reprenait les élections présidentielles, IBK serait battu à plate-couture.
Le président de la République et son gouvernement ont montré leurs limites. Ils ont atteint leur seuil d’incompétence. Ils nous ont habitués à du pilotage à vue. Ils ont démontré à la face du monde qu’ils sont incapables de faire du Mali le pays le plus envié du monde.
Les Maliens continuent à s’interroger sur la problématique de la gestion de leur pays.
Où sont-ils ceux là qui ont fait la promesse solennelle au peuple malien d’opérer le changement tant attendu?
Tous les patriotes qui ont un sens élevé de l’Etat, de la justice sociale, de la transparence regrettent aujourd’hui d’avoir exprimé leur suffrage en faveur d’IBK en 2013.
Oui, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre que notre pays est plongé dans le feu de la mauvaise gestion, de l’insécurité, de la magouille, des détournements de toutes sortes, du népotisme, du clientélisme…
Monsieur le président, le peuple qui vous a mis au pouvoir vous observe, il vous demande des comptes, il aspire à une vie meilleure.
Pour sortir de l’ornière, le peuple malien doit se mobiliser pour défendre la démocratie acquise de hautes luttes.
Il exige maintenant et tout de suite la bonne gouvernance.
Maliennes et maliens, il est temps de vous lever pour combattre la mauvaise gouvernance érigée en système.
Il est temps de combattre la corruption à grande échelle, la gabegie, le chômage des jeunes, les humiliations répétées subies par la nation malienne, l’immixtion de « ma famille d’abord » dans les affaires publiques et le terrorisme rampant.