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L’Indicateur Renouveau N° 1424 du 25/1/2013

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Le ministre de la justice sur l’Ortm : L’enquête de la CPI sur les crimes commis au Mali au crible
Publié le vendredi 25 janvier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


Assemblée
© aBamako.com par sa
Assemblée nationale : Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice et la prorogation de leur mandat
Jeudi 28 juin 2012. Bamako Siège de l`Assemblée nationale. Les députés votent un nouveau projet de loi proposé par le ministère de la justice. Le Ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mr Malick Coulibaly présentant le projet de loi le projet de loi de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.


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Dans une interview qu’il a accordée à notre confrère Adama Djimdé de l’ORTM, le mardi dernier, le ministre de la Justice, Malick Coulibaly s’est prononcé sur l’ouverture de l’enquête de la Cour Pénale Internationale (CPI) sur les crimes commis au Mali et sur les attentes du gouvernement malien. Il a aussi lancé un appel à l’armée malienne afin qu’elle continue de se battre contre les agresseurs dans le respect des droits de l’Homme.



Malick Coulibaly, ministre de la justice, Garde des Sceaux

Monsieur le ministre de la Justice, Mme le procureur de la CPI vient d’ouvrir une enquête sur les crimes commis dans notre pays, quelle réaction avez-vous ?

Le gouvernement de la République du Mali ne peut que se réjouir et se féliciter de cette décision parce qu’elle va dans le sens de notre vision des choses ; à savoir : la lutte contre l’impunité.

Quels les principaux chefs d’accusation ?

Dans la requête, nous avons visé les massacres d’Aguelhok où des dizaines de militaires maliens ont été faits prisonniers, puis lâchement exécutés. Nous avons aussi visé les viols communs après la conquête du Nord-Mali par des bandes armées, les amputations, ainsi que les pillages des bâtiments publics et privés y compris des hôpitaux.

Quelles sont les attentes du gouvernement du Mali ?

Le gouvernement du Mali veut que justice soit faite aux victimes d’Aguelhok, à toutes les femmes qui ont été violées, bafouées et humiliées, afin que justice soit faite au peuple malien et à la communauté humaine, parce qu’au-delà de tout, ce sont des valeurs humaines qui sont en cause.

Au moment où la CPI décide d’ouvrir une enquête sur les crimes commis au nord du pays, à Bamako le Tribunal de la Commune III a été retenue pour connaître les mêmes plaintes. Quel sens donnez-vous à ces deux procédures ?

Il n’y a pas de contradiction entre les deux procédures. Bien au contraire, il y a une complémentarité tout à fait harmonieuse entre les juridictions nationales et la Cour pénale internationale (CPI). Ce qu’il faut dire, c’est qu’en droit pénal international, il existe un principe de subsidiarité, en vertu duquel principe, la CPI, qui est une juridiction internationale, n’a pas vocation à se substituer aux juridictions nationales. Chaque juridiction fera son travail. A la CPI de poursuivre et de punir les crimes de guerre commis par les bandes armés dans le Nord du Mali.

Vous savez, la CPI ne s’intéressera qu’aux plus hauts niveaux responsables et pour des faits les plus graves. Ce qui va rester, tombera dans l’escarcelle de juridictions répressives maliennes. C’est pour cela, nous avons jugé utile de saisir la chambre criminelle de la Cour suprême qui a rendu un arrêt pour désigner le Tribunal de la Commune III à l’effet de poursuivre et de punir les infractions commises au nord.

De Gaulle a dit une fois au général Konin, « Konin dites à vos hommes que la France vous regarde et que vous êtes sa fierté ». Je voudrais également dire la même chose au colonel Didier Dacko : Mon colonel, le Mali vous regarde. Dites à vos hommes que vous êtes sa fierté. Continuer votre combat dans le respect des droits de l’Homme et ne vous arrêtez pas tant que le Nord du Mali ne sera pas libéré.

Au peuple malien, je voudrais dire que le Mali n’est pas guerre contre une ethnie, ni contre une race, encore moins contre une religion ou contre une région. Le Mali est en guerre contre des gens qui l’ont agressé.

(Source : ministère de la Justice)


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