2ème édition du Festival International de Koro du 20 au 23 mars prochain : Coup de projecteur sur la mare sacrée ‘’Bourogoun’’

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Publié le samedi 19 mars 2016 | Le Tjikan

Placé sous le haut parrainage du ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté, la 2ème édition du Festival International des Arts et de la Culture « Bourogoun Pluriel » se tiendra du 20 au 23 mars prochain à Koro. Un grand rendez-vous culturel qui permettra aux enfants du terroir de mieux se ressourcer.
« Lien entre les Togo et les Gourou » tel est le thème de la 2ème édition du Festival International des Arts et de la Culture « Bourogoun Pluriel » de Koro, organisé par l’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture (ARAC). Une grande rencontre culturelle qui se tiendra du 20 au 23 mars prochain.

A en croire Amadou Niangaly, président de l’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture (ARAC), le festival a pour but de contribuer à la promotion de la culture et de lutter contre le SIDA à travers les arts, le tourisme et l’audiovisuel dans la région de Mopti en général et du cercle de Koro en particulier. A cet effet soutient-il, plusieurs activités seront au menu au nombre desquelles : des conférences-débats, des concerts, des visites de sites touristiques dont la mare sacrée de Koro, des dons de médicaments, des luttes traditionnelles, des courses de chevaux entre autres. Pour cette deuxième, le Festival ‘’Bourogoun Pluriel’’, met en exergue un grand site cultuelle de Koro qu’est la mare BOUROGOUNA. Une mare sacrée, qui, à en croire le président de l’ARAC, Amadou Niangaly, occupe une place assez importante dans l’histoire de la ville de Koro.

« Aux dires des anciens, c’est à cette mare que le fondateur de la ville de Koro, Anaye Niangaly, venait se reposer après ses randonnées de chasse et s’approvisionnait en eau avant de repartir pour ses tournées. C’est dans cette mare qu’habite le python qui est à l’origine de la rencontre entre Anaye et sa femme « Yabérè », rapporte, le président de l’ARAC. Avant de poursuivre que de nos jours, le patriarche reptile n’est plus, mais que ses descendants reviennent à chaque hivernage se manifester aux villageois.
Le coordinateur du festival, Cheick Oumar Kondo ajoutera qu’au-delà de son caractère artistique et culturel, le Festival International des Arts et de la Culture « Bourogoun Pluriel » de Koro se veut une occasion de grandes retrouvailles entre les différentes communautés de Koro et de ses ressortissants. Il a invité la jeune génération à ne pas perdre ses repères culturels.

« C’est une opportunité pour mettre fin au grand individualisme et susciter un contact et l’esprit d’équipe pour un développement harmonieux. Il est important de ne pas ignorer que des conflits intercommunautaires ont eu lieu dans certains villages et qu’un tel évènement mettrait beaucoup l’accent sur ce qui nous unit et sur ce qui nous sépare », a-t-il souligné.

A noter que ce Festival donnera une bouffée d’oxygène au secteur du tourisme au ralenti dans la zone depuis le déclenchement de la crise du nord en 2012.

Lassina NIANGALY