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Front social: le CSTM en grève de 48 heures lundi
Publié le dimanche 20 mars 2016  |  Info Matin
Economie:
© aBamako.com par Dia
Economie: Cérémonie officielle de lancement de l`Ouvrage: "Réduction de la Pauvreté au Mali: Contribution syndicale"
Bamako, le 31 octobre 2013 au CICB. Le Ministre de la Fonction Publique du Mali, M. Moussa Bocar DIARRA a présidé la cérémonie de lancement officielle de l`Ouvrage: "Réduction de la Pauvreté au Mali: Contribution syndicale".Photo: Le Sécretaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), M. Hamadoun Amion Guindo.




En prélude à sa grève de 48 heures annoncée à partir de lundi et face à l’indifférence du gouvernement à l’égard de son préavis déposé, depuis le 3 mars dernier, le bureau de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) a convié, hier en assemblée générale, les responsables de ses fédérations, comités et syndicats affiliés. Il s’agissait non seulement de faire le point de l’état d’avancement des négociations avec le gouvernement, mais aussi de les inviter à se tenir prêts pour le mot d’ordre qui sera mis en exécution à partir de lundi, si la situation restait comme telle d’ici là.

La rencontre était dirigée par le secrétaire général de la CSTM, Hamdoun Amion Guindo, en présence de ses proches collaborateurs. L’AG qui avait l’allure d’une démonstration de force a mobilisé les militants qui avaient pris d’assaut la cour de la centrale syndicale au Quartier du fleuve.
Le secrétaire général de la CSTM a indiqué que le préavis de grève de la CSTM avait été déposé sur la table du gouvernement, le 3 mars. Dès le 4 mars, ce dernier a écrit pour demander à la CSTM de proposer ses conciliateurs, ce qui a été fait immédiatement, le 7 mars et le gouvernement a décidé d’ouvrir les négociations le 8 mars, en l’absence de l’ensemble des membres de conciliation. Toute chose, qui selon lui, constitue une violation grave des dispositions législatives en place. C’est la raison principale d’ailleurs qui a fait capoter les négociations du 8 mars, parce que nous avons constaté que les préalables n’étaient pas remplis.
« Depuis, le gouvernement ne nous a plus invité autour de la table. Nous pensons que cette attitude est une indifférence de la part du gouvernement et du patronat à notre endroit. Au pire, une façon de saboter notre action, par des démarches qui tranche avec l’honnêteté entre partenaires (le décalage du calendrier des compostions au niveau des établissements scolaires) pour saboter notre grève, mais qui aura lieu de toutes les façons. C’est pour cela que nous vous avions appelé pour échanger avec vous et trouver d’autres actions au-delà de la grève, en vue de nous faire entendre », s’est adressé le secrétaire général à l’auguste assemblée.
Ils étaient venus nombreux pour écouter le message : policiers, enseignants, banquiers, travailleurs de l’administration, transporteurs routiers, boulangers, miniers… pour écouter ce message.
A la suite de l’intervention du secrétaire général, ils ont, tour à tour, pris la parole pour exprimer leur adhésion à la décision des dirigeants de la centrale syndicale et se disent prêts à ce sacrifice ultime pour le bien-être des travailleurs.
Dans son préavis déposé, le 3 mars, la CSTM revendique la satisfaction de 6 points. Il s’agit, entre autres du respect des conventions n° 87 et 98 de l’OIT ratifiées par le Mali, relatives à la liberté syndicale, à la « protection du droit syndical et le droit d’organisation et de négociation collective » ; la mise en œuvre de tous les points d’accord issus du PV de négociations du cahier de doléances 2014 ; l’abrogation de tous les décrets abusifs excluant la C.S.T.M des organismes paritaires tripartites ; la neutralité et l’impartialité du gouvernement dans ses relations avec les organisations syndicales ; le rappel en activité des Fonctionnaires de la police : Youssouf FOFANA N » Mlle 3292, licenciée en 2014 pour activités syndicales ; Aliou Djibrila MAÏGA N° Mlle 7769 pour cause de maladie dument constatée ; le paiement du reliquat des salaires de Mamadou DRAGO N° Mlle 663 également suspendus pour activités syndicales depuis avril 2015 ; la finalisation immédiate de la relecture du Statut des fonctionnaires de la police nationale et l’instauration d’un plan de carrière ; l’application des différents décrets portant statut des fonctionnaires de la protection civile, l’instauration d’un plan de carrière et cadre organique ; l’intégration de tous les enseignants dans la fonction publique de l’État, conforme aux recommandations du forum national tenu du 30 octobre au 2 novembre 2OO9, et le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’enseignement privé catholique ; le respect du décret n° 2015-0363/PRM du l9 mai 2015 fixant le salaire minimum inter professionnel garanti par le gouvernement en ce qui concerne les enseignants en service dans les écoles communautaires, des Centres d’Éducation au Développement (CED) et des Jardins d’enfants ; l’accompagnement de tous les Fonctionnaires partant à la retraite avec au moins 3 mois de salaire brut ; l’uniformisation du taux d’augmentation de 20 % à tous les pensionnaires des deux caisses de sécurité sociale (C.M.S.S et I.N.P.S.) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic.

Par Sidi Dao
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