Quatre «tuteurs» des terroristes qui ont attaqué le dimanche 13 mars dernier la plage de la ville balnéaire de Grand-Bassam (20 km au Sud d’Abidjan), faisant une vingtaine de morts et plusieurs blessés, ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche dans deux communes d’Abidjan, a appris APA, dimanche, de sources sécuritaires dans la capitale économique ivoirienne.
Selon ces sources, quatre personnes dont trois de nationalité malienne et l'autre de nationalité ivoirienne ont été mises aux arrêts par les forces de sécurité ivoiriennes dans la commune de Port-Bouët (Sud d'Abidjan) et de Cocody (Est d'Abidjan).
« Les trois personnes de nationalité malienne ont été interpellées à Adjouffou dans la commune de Port-Bouët (Sud d'Abidjan) et la quatrième personne a été arrêtée à Angré dans la commune de Cocody », expliquent ces sources à APA, précisant que le cerveau de cette attaque de Grand-Bassam est en fuite depuis mercredi au Mali. Les trois maliens sont originaires de Mopti, une région du Mali proche de la frontière ivoirienne.
Une autre source militaire a indiqué que « le téléphone d'un des terroristes a servi énormément à faire avancer les enquêtes ». Les derniers numéros sur ce téléphone est celui du «cerveau des opérations» et celui d'un « homme du 3ème âge » qui est permis les quatre personnes arrêtées. Ce dernier dit connaître le cerveau de l'attaque de Grand-Bassam depuis le Mali mais ne savait pas ce qu'il venait faire en Côte d'Ivoire.
«Ce cerveau qui a de la famille ici (en Côte d'Ivoire) est le même qui a orchestré l'attaque de Ouagadougou en janvier dernier. Il est venu en Côte d'Ivoire à bord d'un véhicule 4X4 de couleur kaki et c'est le même véhicule qu'il a pris pour sortir le mercredi de la Côte d'Ivoire», poursuit une autre source sécuritaire.
« Le recrutement des terroristes n'a pas été fait ici (en Côte d'Ivoire) », précise cette même source, insistant que les quatre personnes interpellées « reconnaissent tous avoir été en contact avec ces terroristes mais ne savaient pas ce qu'ils venaient faire réellement en Côte d'Ivoire ».
« Ils disent avoir été utilisés (par ces terroristes) sans le savoir » ajoute-t-elle, concluant que « l'un des terroristes abattus sur le théâtre des opérations est un étudiant qui est arrivé à Abidjan le 6 mars par un vol commercial. Il a été hébergé par l'une des quatre personnes arrêtées ».
Au cours d'une cérémonie nationale d'hommage aux victimes de cette attaque, le ministre d'Etat ivoirien, ministre de l'intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko, a rassuré, ce dimanche 20 mars, que l'enquête «avance très bien».
L'attaque perpétrée le dimanche 13 mars dernier à la plage de Grand-Bassam a fait 19 morts dont 3 soldats des forces spéciales de l'armée ivoirienne et 33 blessés. En outre, 3 terroristes ont été abattus. Al-qaïda au maghreb islamique (AQMI)a revendiqué ladite attaque.