Le Système d’alerte précoce pronostique que la majorité des populations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et du District de Bamako ne connaitra pas de problèmes alimentaires majeurs durant la campagne de commercialisation 2015-2016. Ainsi, le SAP a identifié quatre classes de risques pour les populations. La première classe concerne les communes risquant de connaitre des difficultés économiques sévères (DES). Pour elles, le risque découle de la chute de la production, consécutive à la non-inondation du lac Faguibine et à l’impact de l’insécurité dans le cercle de Goundam ; de l’insuffisance pluviométrique et l’impact de l’insécurité dans les cercles de Niafounké, Ansongo, Ménaka et des dégâts causés par les oiseaux granivores dans le cercle de Nara. La deuxième classe concerne les communes à risque de difficultés économiques légères (DEL). Leur risque découle de la situation sécuritaire non maitrisée qui peut, à tout moment, perturber les indicateurs de sécurité alimentaire (approvisionnement des marchés, mobilité des personnes et du bétail, moyens d’existence) pour de nombreuses communes et de la baisse de production agricole pour d’autres communes. Ces communes se situent dans les régions de Gao, Tombouctou et les cercles de Mopti, Bandiagara, Djenné, Douentza, Koro, Ténénkou et Youwarou. La troisième classe est occupée par la région de Kidal, classée en situation particulière par le manque d’informations fiables. La quatrième classe concerne les communes en situation alimentaire satisfaisante (SAS). Elles constituent la quasi-totalité des communes des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. En principe, la grande majorité des ménages passera la période de soudure 2016 sans difficultés alimentaires particulières.