Ce n’est pas la joie pour les habitants de la capitale malienne. Depuis quelques semaines, ils vivent un rationnement de l’eau et de l’électricité qui ne dit pas son nom
Les coupures de courant ont été les premières à se signaler. Plus ou moins longues, selon les quartiers, ces coupures se sont installées dans la durée au point que la société Energie du Mali (EDM) est sortie de sa torpeur par un communiqué pour rassurer ses clients. On assiste progressivement au même phénomène dans le secteur de l’eau. Certains quartiers en sont privés toute la journée. Et on assiste à des longues queues devant certaines fontaines publiques. Les habitants qui ont l’eau à domicile sont obligés de veiller toute la nuit s’ils veulent avoir une ré- serve d’eau pour la journée. Ces deux phénomènes qui perturbent l’activité économique sont tout de même précoces. De mémoire de Bamakois, c’est généralement après le mois d’avril qu’on assiste à la baisse du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques, réduisant le potentiel de production des turbines. Qui dit manque de courant dit également risque de pénurie d’eau à Bamako. La plupart des châteaux d’eau sont alimentés par des pompes électriques et en cas de coupure prolongée de l’électricité, ils se vident rapidement. Les jours à venir seront très pénibles pour les habitants de la capitale, en ces temps de forte chaleur.
Paul N’GUESSAN