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Mamadou B. Kéita, promoteur d’Ecosup-Alternance V : L’entrepreneur qui veut sortir la Commune I de Bamako de l’ornière
Publié le lundi 21 mars 2016  |  L’enquêteur




La célèbre citation de Boileau selon laquelle « qui trop embrasse mal étreint » cesse d’avoir un sens lorsque votre chemin croisera celui de Mamadou B. Kéita. L’homme a en effet l’entrepreneuriat dans son ADN. Le septuagénaire a pourtant, un parcours atypique, pour avoir à la fois servi dans le public et depuis plus d’une dizaine d’années, dans le secteur privé, où il a décidé de trainer ses bosses.

Si la retraite est pour beaucoup le début du repos, Mamadou B. Kéita, inlassable travailleur n’y a avait pas lui a trouvé une autre interprétation. A 72 ans, le co-créateur de l’Institut universitaire de gestion (IUG) de Bamako et non moins ancien Directeur général de l’Ecica de Bamako passe son temps entre l’Université privée Ecosup-Alternance qu’il a fondée en 2004 et les nombreux autres entreprises et établissements d’enseignement classique et confessionnel à Bamako. Parmi les établissements l’on peut citer le Lycée Mandé Massa Kéita, une médersa et un laboratoire de langues.

Outre le secteur de l’Education, M. Kéita intervient dans le secteur de la Santé avec la création du centre de Santé Mandé Kénéyaso. Le GIE Mandé Sanouya qu’il a créé est spécialisé dans le ramassage d’ordures. Il entend à son façon d’aider à lutter contre le phénomène moderne qu’est devenu le chômage des jeunes diplômés comme ceux déscolarisés.



Fort de cette expérience de bâtisseur, celui qui a enseigné pendant une dizaine d’années en France, a décidé de se lancer en politique, dans la perspective des élections municipales prochaines en Commune I du District où se concentrent essentiellement ses réalisations.

Sa vision pour sa commune (la plus peuplée du Mali et de Bamako, mais l’une des moins bien loties en termes d’infrastructures publiques de base et en termes de sécurité) s’articule autour de 12 points. Douze travaux d’Hercule, est-on tenté de dire, que sont l’Education, le sport et la culture, la politique de logement et les problèmes domaniaux, l’assainissement, la santé et l’hygiène publique, la sécurité, le transport, le commerce, l’artisanat, l’élevage, le maraîchage et la pêche, la bonne gouvernance, la banque et la microfinance, entre autres. Des axes prioritaires, selon M. Kéita, qui estime que la population de la Commune I du District de Bamako a plus que jamais besoin de son expertise pour booster son développement.

Mais quand on lui pose la question de savoir en quoi il diffère des autres politiques, Mamadou B. Kéita, s’empresse de rectifier : « je ne suis pas venu en politique pour enrichir ou pour m’enrichir. Je suis en politique pour servir ma communauté. Je tiendrais mes promesses et j’associerais les populations à la base à toutes les décisions que le sommet sera amené à prendre. »

Aly Enéba
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