Les accusations de blanchiment des capitaux portées contre le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme font sourire certains de ses proches. Il s’agit selon eux d’un lynchage médiatique orchestré par les nombreux adversaires politiques du jeune loup aux longues dents, jaloux de ses succès politiques et de sa réussite personnelle. Ils promettent de le prouver très bientôt à qui veut l’entendre.
Le nom de Dramane Dembélé, actuel ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme du Mali, est cité dans une affaire de blanchiment d’argent à hauteur de 700 millions de nos francs. Il serait épinglé par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) que dirige l’ancien ministre du Budget, Marimpa Samoura. Si la Direction de la CENTIF reste muette jusqu’ici sur le sujet, apparemment sensible puisque devant relever du domaine du secret, de plus en plus de voix s’élèvent dans l’opinion nationale pour qualifier cette information.
Mais pour certains proches de Dramane Dembélé, leur champion est victime de ses succès en politique et dans les affaires. En effet, jure-t-on ici, le ministre Dembélé, relevé de ses fonctions de Directeur général de la Géologie et des Mines (DNGM) a dû demander à bénéficier d’une disponibilité, conformément aux dispositions du Décret N°89-213/PRM déterminant les activités privées lucratives interdites au fonctionnaire. Ce qui est un droit. Pour combler sa traversée du désert, il décidé de créer un Cabinet de consultation dans le domaine des Mines, car relevé de ses fonctions et non encore affecté à un autre service. Ses activités de consultance lui ont permis de décrocher des marchés qui sont, jurent-ils, à l’origine de sa fortune. « Quand on a des contrats de prestation avec de grandes entreprises et des Etats, ce n’est pas comme si vous travaillez pour des per diem ! », avance-t-on.
Aussi, pour les amis du ministre Dembélé, les rumeurs qui circulent ne sont que de la manipulation politique orchestrée par des adversaires politiques. Des adversaires Dramane Dembélé en a et de très puissants. Ils se recrutent même au sein de sa formation politique, l’Adema, dont il a été le candidat à la présidentielle de 2013 et qui l’a placé aux portes du 2nd tour, derrière le président IBK et son challenger, Soumaila Cissé.
Cette légitimité dont jouit Dramane Dembélé inquiéterait certains à l’Adema comme au sein d’autres formations politiques dans la perspective des prochaines échéances électorales. Il y a, énumère-t-on également, que le département que dirige Dramane Dembélé est vu comme stratégique aujourd’hui parce qu’en contact direct avec les populations. La réalisation de logements sociaux est au cœur du programme présidentiel. Et certains politiques, verraient cette position d’exécutant de ce pan du programme présidentiel comme une arme politique dans les mains d’un homme aux ambitions politiques bien affichées et qu’il faut donc abattre. Dramane Dembélé a réussi là où d’autres avant lui ont échoué. « C’est la première fois que le Mali va réaliser plus de 10.000 logements sociaux et le nom de Dramane Dembélé y sera éternellement associé, même si on le doit au président de la République. » Autant de raisons qui font croire aux proches de Dramane Dembélé que ses adversaires ne pourraient l’atteindre facilement. « Le pays a mieux à faire que de telles allégations. Il s’agit de réussir le chantier de la réconciliation et de la reconstruction du pays dans lequel nous sommes résolument engagés. », ajoute un proche. En clair, une démission du ministre Dembélé sur la base de simples soupçons n’est pas à l’ordre du jour !
Boniface Dembélé