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Géopolitique - Après la Syrie... : Moscou se tourne vers l’Afrique
Publié le lundi 21 mars 2016  |  La Sentinelle
Vladmir
© AFP par YURI KOCHETKOV
Vladmir Poutine
Vladmir Poutine, Président de la Fédération de Russie




Même si Moscou n’en a pas encore fini avec la Syrie, elle regarde désormais du côté de l’Afrique et plus précisément de ces pays frappés de plein fouet par le phénomène jihadiste. L’annonce a été faite par son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov.
L’information a été rendue publique par le site «Ria Novosti» citant l’éditorial de Benjamin Wirtz professeur d'histoire-géographie, dans «Boulevard Voltaire».
On peut y lire ceci: «une nouvelle politique méditerranéenne de la Russie est en train de se former. Désormais, le Kremlin peut s'appuyer sur son expérience en Syrie pour rassurer ses partenaires nord-africains et proche-orientaux sur la fermeté de sa parole donnée».
Toujours selon le professeur Witz, «le président Poutine soutient le Maroc dans l'affaire du Sahara occidental, donnant à cette monarchie l'espoir d'une stabilité... Le 14 mars, Sergueï Lavrov n'a pas manqué d'assurer son homologue tunisien du soutien de la Russie alors même que la Tunisie, confrontée à la montée du mouvement islamique, est menacée par le chaos libyen et la montée du jihadisme dans les pays africains comme en Côte d'Ivoire» (l’annonce a été faite après l’attentat de Grand Bassam).
Selon toute évidence, les déclarations du chef de la diplomatie Russe annonce désormais et officiellement l’intérêt de Moscou pour l’Afrique et plus précisément pour les pays confrontés au phénomène jihadiste dont le Mali.
Aussi, en soutenant le Maroc contre le Polisario, elle (la Fédération de Russie) se dresse vertement contre l’Algérie, ce pays abritant les camps de réfugiés de Tindouf accusés de servir de retraites et de camps d’entrainement pour jihadistes.
Par ailleurs, Moscou, on le sait, a beaucoup d’estime pour le Mali. Et ce n’est pas le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta qui dira le contraire. Aux premières heures de son accession au pouvoir, le président Poutine en personne l’a informé de la présence à Moscou des représentants du MNLA partis négocier un soutien de la Russie en échange des ressources minières de l’Azawad. Le président Russe ne s’est pas contenté de refuser l’offre. Il a aussi informé son homologue malien du dessein des séparatistes. Le geste est d’une grande portée géopolitique et témoigne surtout de la profonde amitié entre les deux pays et au-delà des personnes.
Aussi, faut-il le rappeler, une pétition est aujourd’hui en cour de signatures depuis le 03 janvier 2015 au Mali afin d’obtenir l’intervention de la Russie. Les initiateurs de ladite pétition tentent de recueillir 8 millions de signatures à cet effet.
C’est comme pour dire que la Russie meurt en ce moment d’envie d’intervenir au Mali à la demande des Maliens et où la situation est quelque peu identique à la Syrie. De part et d’autres en en effet, sont confondus séparatistes, jihadistes et terroristes, soutenus ou combattus selon la définition et les intérêts que chacun porte pour l’autre ou à l’endroit de son protégé. Mais pour «le Grand Frère» Russe, comme s’il était dans la tête des Maliens, «ils sont tous les mêmes». Il est donc allé en Syrie avec cette optique et la question a été partiellement résolue. Les Maliens ne demandent pas plus.
B.S. Diarra
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