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Amélioration des flux des échanges intra-UEMOA: « Le Mali devrait favoriser le développement de nouvelles activités plus compétitives et mieux intégrées aux chaines de valeurs mondiales », selon Boubou Cissé, le ministre de l’économie et des finances
Publié le mardi 22 mars 2016  |  Le Républicain
Ouverture
© aBamako.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Ouverture de la 5ème édition des Journées BRVM dans la capitale du Togo
Lomé, le 15 mars 2016. Siège d’Ecobank Transnational Incorporated. En présence du Directeur Général de la BRVM, Kossi Edoh AMENOUNVE, le ministre Sani YAYA représentant son collègue des Finances du Togo, a procédé à l`ouverture des travaux de la 5ème édition des Journées BRVM, axés autour du thème, «Finançons la croissance des pays de l’UEMOA»




La Direction nationale pour le Mali de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé le lundi 21 mars 2016, la journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs du Mali au titre de l’année 2014. C’était à l’hôtel Radisson Blu sous la présidence du ministre de l’économie et des finances, Dr. Boubou Cissé, en présence de Konzo Traoré, le directeur national de la BCEAO. Cette journée a été une occasion de faire les présentations de l’évolution récente des comptes extérieurs et des perspectives pour l’année 2016 et sur le thème : « Evolution des échanges intra-UEMOA : défis et perspectives »

Selon le ministre de l’économie et des finances, Boubou Cissé la présentation des comptes extérieurs, offre l’opportunité de jeter, ensemble un regard rétrospectif sur les résultats des échanges des agents économiques résidents d’un pays avec le reste du monde. Aussi, une occasion pour les acteurs du secteur privé de prendre la mesure et la portée de leurs activités vis-à-vis du reste du monde. Aux dires du premier argentier, la balance des paiements reflète aussi, dans une certaine mesure, l’impact des diverses reformes macroéconomiques et structurelles engagées par un pays, un vue d’orienter l’économie sur les sentiers de croissances soutenue et durable tout en assurant la viabilité externe, dans un contexte d’ouverture accrue aux autres régions du monde.

Concernant le thème sur l’ « Evolution des échanges intra-UEMOA : défis et perspectives », il a expliqué que sur la période 2003-2004, le Mali a enregistré un taux de croissance moyen annuel de son commerce intra-communautaire de 8,9%. Pour lui, cette évolution est en rapport, d’une part, avec le dynamisme de ses exportations d’animaux vivant vers les autres pays de la sous-région et, d’autre part, de ses importations de produits pétroliers, de biens de consommation courante et de matériaux de construction. Enfin, il a déclaré que pour relever le défi de l’amélioration des flux des échanges intra-UEMOA, le Mali devrait favoriser le développement de nouvelles activités plus compétitives et mieux intégrées aux chaines de valeurs mondiales. Mais que pour cela, il est nécessaire d’améliorer substantiellement la compétitivité et éliminer les obstacles au développement des affaires et à l’intégration commerciale.

Parlant des chiffres sur la balance des paiements de l’année 2014, le directeur national de la BCEAO pour le Mali, Konzo Traoré dira que les exportations se sont établies à 1.374 milliards de FCFA, après 1.420 milliards en 2013, soit un repli de 3,2 %, imputable aux trois principaux produits d’exportation du Mali que sont l’or, le coton et les animaux vivants. Selon lui, ces trois produits d’exportation ont représenté respectivement 67% ,12%, 3% des exportations totales du Mali. Plus loin, il a souligné que les importations sont ressorties en valeurs FOB à 1.626 milliards de FCFA, soit une hausse de 5,4% par rapport à l’année précédente, d’où un déficit commercial de 251 milliards. Cependant, il a déclaré que le déficit courant qui est un indicateur clé des comptes extérieurs, s’est détérioré, représentant 5,6% du PIB en 2014, contre 3,4% en 2013.

Pour le directeur national de la BCEAO pour le Mali, du fait de cette dégradation du solde courant et de la baisse de l’aide publique, en raison de la suspension de la coopération avec les partenaires techniques et financiers pendant une partie de l’année 2014, la balance des paiements a dégagé un solde déficitaires relativement lourd, atteignant 133 milliards de FCFA, après l’excédent de 64 milliards en 2013. Par ailleurs, il a expliqué que ce résultat traduit, dans une large mesure, la vulnérabilité de l’économie malienne face aux chocs externes notamment d’où la nécessité, selon lui, d’une transformation structurelle, de façon à accroitre sa compétitivité extérieure.

Ousmane Baba Dramé
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