Au Rassemblement Pour le Mali, la gent s’est toujours singularisée par un excès de zèle chaque fois qu’il s’agit de leur président. C’était le cas, par exemple, à la veille des élections de 2007 avec la mise en place un mécanisme irréaliste pour mobiliser 3 millions de femmes pour IBK, un objectif qui a finalement tourné court. Les ardeurs prennent naturellement des proportions beaucoup plus alarmantes qu’il s’agit d’IBK le candidat. Tenez, les femmes du nouveau parti majoritaire malien se donnent par exemple pour mission de poursuivre en justice les auteurs de la plainte contre IBK pour haute trahison. Cette même plainte classée sans suite par la Haute cour de justice, au motif entre autres que la démarche émane de personnes qui n’ont pas qualité pour ce faire. Aveuglée par son zèle et la protection de la ripaille commune, la gent Rpmiste n’a tiré semble-t-il aucune conséquence de ce traitement du dossier parce qu’il va sans dire qu’elle n’a également aucune qualité pour poursuivre quiconque pour des allégations diffamatoires visant le président de la République.
L’immortel marché noir des passeports maliens
On lui a beau assené des coups de grâce et annoncé sa mort, l’acquisition des documents de voyages par les dessous les tables renait de ces cendres. Le phénomène, toutes proportions gardées, a même occasionné le départ de ministres du gouvernement et emporté dans le même sillage un directeur général de la Police. Ainsi, après la vague de dénonciations, le départ Sada Samaké et de Hamidou Kansaye, on espérait que tout allait définitivement rentrer dans l’ordre avec les nouvelles mesures correctives apportées par les hautes autorités. Mais, comme on le dit, le naturel revient au galop. Pour les demandes de passeport, en effet, il existe deux catégories de demandeurs, selon des sources concordantes : ceux qui croupissent sous le poids des longues files d’attente et ceux qui dorment à la maison et attendent paisiblement leur document à domicile. Les uns déboursent la bagatelle de 50 000 Francs CFA, tandis que les autres déboursent le double pour une finalité identique : l’obtention du document de voyage. On peut en déduire que les nouvelles mesures ont atténué le prix mais la pratique reste entière car pour être mieux servi il faut défalquer plus. Et dire qu’on peut l’obtenir de cette façon sans même être Malien.
La France cache ses victimes, la Côte d’Ivoire surévalue ses bourreaux : la confusion
Par-delà l’horreur, le drame et le deuil, manœuvres et manipulation de l’infirmation ont aussi jalonné l’épisode terroriste ayant durement frappé la Côte d’Ivoire. Le bilan macabre de l’événement, chose rare, n’a pas tardé à intervenir sur les médias internationaux qui en ont fait leurs choux gras. Seulement que lorsqu’il s’agit de victimes française est toujours informée avec des subtilités. On apprend ainsi, aux toutes premières nouvelles, sur France 24 qu’au moins un Français a succombé dans l’événement dramatique de Gand Bassam sur les 16 victimes au total. Plus tard, la même chaine, dans les 24 heures ayant suivi, faisait état de 4 Français morts sur 18 victimes comme s’il s’agissait d’une rétention savamment orchestrée au départ. Quant aux forces ivoiriennes, elles étaient certaines d’avoir abattu terroristes tandis qu’AQMI n’a reconnu que 3 commandos. Comme qui dirait : les terroristes ne sont pas les seules victimes des forces armées et de sécurité de Côte d’Ivoire.
L’Adema a son propre Forum de Kidal
Le Forum de Kidal est désormais inexorable, à en juger par la mise en place d’une commission d’organisation locale chargée d’accueillir les représentants de diverses composantes et structures de la société malienne dans la capitale des Ifoghas. Sans être essentiellement consacrée à la sécurité, l’événement va forcément s’y intéressé notamment dans le cadre de la synergie des efforts des différents mouvements armés dans la lutte contre le banditisme, l’insécurité et le terrorisme. Le parti Adéma – dont les mandats successifs ont géré la question pendant la première décennie de l’ère démocratique – seront-ils du rendez-vous. Difficile de le dire. Et pour cause, à la même date, les Abeilles seront de leur côté en conclave dans le cadre d’une conférence nationale pour leur survie financière, à quelques encablures de la date limite d’éligibilité au financement des partis politiques. Le thème choisi, selon nos sources, a trait aux mêmes préoccupations relatives à la sécurité et à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Elle sera sans doute sanctionnée par des résolutions et idées qui auraient été peut-être utile au Forum de Kidal si les deux événements ne se déroulaient pas en même temps.
L’ancien ministre Igor Diarra rejoint ATT
Depuis son limogeage du gouvernement Modibo Keïta, Mamadou Igor Diarra a disparu des radars. Certaines sources l’avaient situé du côté du Canada avant qu’on apprenne finalement qu’il se trouvait à Dakar. La dernière localisation semble être la bonne parce qu’on vient d’apprendre, de sources concordantes, que l’intéressé a bénéficié d’une autre promotion internationale en devenant le Directeur général de la BOA du Sénégal. Ce faisant, l’ex ministre malien de l’Economie et des Finances retrouve son ancien employeur exilé dans la capitale sénégalaise depuis sa chute miraculeuse en tant que président de la République en fin de mandat. Il s’agit d’ATT qu’il a aidé en rendre la BIM SA vendable aux marocains avant d’intégrer son gouvernement comme ministre de l’Energie et de l’Eau.
Le président Dioncounda Traoré, toujours prêt pour servir la démocratie
L’ancien président de la Transition, le Pr Dioncounda Traoré, n’est pas au repos malgré la retraite politique qu’il s’est imposée après Koulouba et l’organisation du retour à l’ordre constitutionnel. En plus de recevoir constamment des hautes personnalités et même des citoyens lambda dans son fiel administratif sis à l’ACI 2000, l’ancien chef d’Etat est périodiquement sollicité par l’Union africaine qui tire grand profit de son expérience. Démocrate dans l’âme et d’un état d’esprit démocratique à toute épreuve, l’ancien président de l’Adéma-PASJ conduit avec brio les missions électorales de l’UA sur le continent. La plus récente d’entre elles vient d’être accomplie au Bénin où les élections ont été supervision par les observateurs sous sa responsabilité. Et, bien sûr, sa touche de crédibilité et d’impartialité. Il ne serait en être autrement pour un personnage ayant dédié toute sa vie à la lutte pour la démocratie et les libertés.
Ebola réapparaît en Guinée
Les autorités guinéennes ont annoncé jeudi le décès de deux personnes à cause du virus Ebola, quelques heures après une nouvelle proclamation de l’arrêt présumé de “toutes les chaînes de transmission initiales” de l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Jeudi matin, l’Omsavait déclaré la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine, ultime pays de la région encore affecté par la plus grave épidémie d’Ebola depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976.
La Rédaction