Le ministère de la justice et des droits de l’homme a procédé, le mardi 15 mars 2016 au centre international de conférence de Bamako, au lancement d’un plan d’action de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Et ce, conformément aux principes de la loi Numéro 2012-023- du 12 juillet 2012 qui définit ces pratiques ; des sanctions pour les fauteurs; la procédure ainsi que la protection des victimes et témoins.
La cérémonie de lancement était placée sous la présidence de Mme le ministre de la Justice et garde des sceaux, Sanogo Aminata Mallé. Etaient également présents : le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali, Andrew Lee, le Président de la Cour Suprême du Mali, Nouhoum Tapiliy, le Président de la Cour Constitutionnelle du Mali, Mme Manassa Danioko, le Médiateur de la République, Baba Hakib Haidara, et les différents Procureurs de la République. A rappeler que la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées est régie par la Loi du 12 Juillet 2012. Celle-ci prévoit des mesures destinées à combattre la traite des êtres humains, en particulier celle des femmes et des enfants, en les protégeant contre l’esclavage, l’exploitation sexuelle, le travail clandestin et la mendicité. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi que les autorités compétentes ont décidé d’élaborer un plan d’actions. Lequel a été adopté en décembre 2014 par le comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Andrew Lee, Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali, a martelé que les Etats-Unis assisteront notre pays dans cette lutte. Avant de saluer l’engagement et l’effort fournis par le gouvernement malien dans cette lutte. Mme Sanogo Aminata Mallé, dans son intervention, a souligné que la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées s’inscrit dans les priorités de son département. Pour concrétiser cette lutte, elle dira que son département, avec l’appui des partenaires, a organisé en octobre 2015 des ateliers de sensibilisation et de renforcement des capacités de plus de 100 acteurs impliqués dans la lutte contre ce phénomène. Pour elle, malgré l’implication des tous les acteurs (magistrats, officiers de police judiciaire, inspecteurs du travail, administrateurs sociaux et représentants de la société civile), les malfaiteurs continuent leurs forfaits. En sus, il est à préciser que trois cas de traite des personnes ont fait l’objet de poursuites au niveau du Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District, dont deux pour exploitation de mendicité d’autrui. La sentence de ce jugement est attendue le 29 mars prochain. Ce qui a incité le département à adresser une lettre circulaire à tous les chefs de juridiction et de parquet, leur instruisant d’appliquer les textes sur la traite des personnes et les pratiques assimilées. Il est nécessaire à souligner que pour la réussite de ce plan d’action 2015-2017, une dotation budgétaire de 250 millions de F CFA est déjà disponible. S.K. KONÉ
Source: Le Flambeau