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La gestion du dossier MNLA: Le seul désaccord avec la France ?
Publié le vendredi 25 janvier 2013  |  L’express de Bamako


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle aux journalistes avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Les rapports qui existent aujourd’hui entre les maliens et la France n’ont jamais été aussi bons. Et ce lien d’amour intense s’explique seulement par le fait que les hautes autorités françaises à travers une promptitude extraordinaire ont apporté leur soutien combien inestimable aux forces armées maliennes qui avaient du mal à contenir les avancées des islamistes et autres rebelles touaregs du Nord.

En effet, sans le soutien matériel, diplomatique, humain, militaire et logistique de la France, le Mali n’existerait aujourd’hui que de nom. Et les Maliens n’ont pas été insensibles à ce geste de grandeur nature qui a sauvé et des vies maliennes et l’existence même du Mali en tant qu’état.

Et du début des opérations à nos jours, les Maliens à travers tout le pays et même à l’extérieur du Mali ont manifesté cette reconnaissance à la France. Mais, après le discours à la Nation du président de la République par intérim, M. Dioncounda Traore lors de la célébration de la fête de l’Armée Nationale du 20 Janvier que des voix ont commencé à se lever concernant certains points.

Dans son allocution donc, Dioncounda aura parlé des actions précises et sans réserve contre tous les groupes armés nommément qui ont envahi le Nord de notre pays sauf le groupe indépendantiste du MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad). Alors que le premier coup de feu d’une arme de cette nouvelle rébellion qui coupera en deux le pays pendant près d’un an et qui mettra les maliens sous la domination des islamistes, a été tiré par les rebelles Touaregs du MNLA.

Pour atteindre leur objectif, ces Touaregs, maliens de surcroit, c’étaient alliés aux islamistes et autres bandits armés pour mener une guerre sans pitié contre l’armée et le peuple malien. En plus de cette guerre qu’ils ont ouverte dans notre pays, ces rebelles Touaregs ont prôné et continuent de prôner l’indépendance d’une partie du territoire national.

Et pendant toute cette période de guerre, les responsables du MNLA avaient trouvé refuges dans le pays de Nicolas Sarkozy sur lequel territoire l’indépendance même de l’Azawad avait été proclamée. Mais, l’arrivée de François Hollande à la tête de la France et cette intervention rapide et courageuse prouvent que les choses ont changé à bien d’égard.

La question que beaucoup de gens se posent aujourd’hui est de savoir si le Mali et la France sont sur la même longueur d’onde sur la gestion du dossier MNLA. Loin de nous l’idée de critiquer les actions de la France surtout maintenant où des militaires Français donnent leur vie pour sauver le Mali et les Maliens, mais avec la visite récente des chefs du MNLA au Ministère français des Affaires Etrangères et l’idée d’une négociation pacifique avec les rebelles Touaregs du MNLA tant prônée par la France, beaucoup de Maliens n’arrivent pas à comprendre cette vision de la France.

Pouvons-nous négocier avec les rebelles Touaregs du MNLA après les atrocités commises à Aguelhok, à Tessalit… à Konna ? Les chefs du MNLA qui ont dicté ces actes, qui les ont revendiqués et qui continuent de revendiquer la séparation de l’Etat Malien, vont-ils accepter d’être traduits en justice comme tout malien qui commettrait des actes aussi graves contre l’Etat Malien? Après les nombreux échecs de l’intégration des ex-rebelles Touaregs lors des différentes négociations, que faire des combattants Touaregs du MNLA (s’il en reste encore) ?

En tout cas, certains des chefs rebelles Touaregs ne trouveront plus jamais la paix encore au Mali tant la souffrance des familles est grande et cela rendra extrêmement difficile une «intégration» dans le cadre des prochaines négociations, car à chaque fois, ils se sont retournés contre l’Etat et le peuple qui les ont bercé. Il ne s’agit nullement d’une chasse aux Touaregs, mais un Touareg aussi malien soit-il, doit répondre de ses actes comme tous les autres maliens de Kayes à Kidal sans exception aucune.

Pour nous, c’est le seul moyen d’apaiser les cœurs pour d’envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité et de confiance.

Moussa KONDO

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