BRUXELLES - L`intensification des combats au Mali depuis l`intervention française n`a pas entraîné d`afflux de réfugiés dans les pays voisins jusqu`à présent mais la situation humanitaire est difficile dans plusieurs villes du nord, a déclaré vendredi la commissaire européenne chargée de l`aide, Kristalina Georgieva, à son retour de Bamako.
"Les personnes ayant fui les zones de combat ne sont pas si nombreuses -
environ 6.000 à 8.000 -, ce qui n`est pas énorme par rapport au nombre de
réfugiés et de personnes déplacées avant la nouvelle offensive militaire", a
indiqué Mme Georgieva devant la presse.
"Mais ceux qui ont fui nous ont assuré que d`autres allaient suivre, alors
que les prix de la nourriture et des carburants augmentent fortement" dans les
grandes villes du nord comme Gao ou Tombouctou, a-t-elle ajouté.
Après une visite de trois jours au Mali, Mme Georgieva s`est également
déclarée préoccupée par la "difficulté croissante à délivrer l`aide".
"Plusieurs organisations avec lesquelles nous travaillons m`ont dit qu`il
était de plus en plus difficile de travailler. L`armée réclame des
autorisations pour se rendre dans le nord et, avec l`offensive en cours, les
délivrer n`est pas une de ses priorités".
L`Union européenne a annoncé mardi le déblocage de 20 millions d`euros
supplémentaires d`aide, notamment pour lutter contre la malnutrition affectant
plusieurs millions de personnes, dont de nombreux enfants.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a récemment
estimé à 150.000 le nombre de réfugiés chassés du Mali, et à 230.000 celui des
déplacés.
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