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Journée mondiale de l’eau : Témoignages accablants sur l’accès à l’eau au Mali
Publié le mercredi 23 mars 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Distribution
© Autre presse par DR
Distribution en eau potable




Trois femmes ressortissantes du Nord du Mali ont témoigné de leur calvaire dû à l’accès à l’eau potable et pourtant devenue un droit depuis 2010 par les Nations unies.

C’était à la faveur d’une conférence de presse organisée le mardi 22 au Centre Djoliba par des organisations de la société civile et ses partenaires pour célébrer la Journée mondiale de l’eau. Les conférenciers étaient Dounantié Dao du CN-Ciepa, Issaka Sangaré de Water Aid et Yaya Boubacar Sangaré, directeur adjoint de l’hydraulique.

Il s’agissait d’attirer l’attention des décideurs sur l’accès à l’eau potable et demander aux partenaires techniques et financiers d’accroître l’enveloppe financière en vue de faire face aux différentes problématiques.



Les chiffres ne sont honorables. Dans un rapport récent de Water Aid parle d’environ 650 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas accès à l’eau potable et près de 315 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de maladies diarrhéiques dues à l’utilisation d’eaux non potables.

Les participants ont écouté avec beaucoup d’émotion les témoignages accablants de trois femmes toutes ressortissantes du Nord du Mali expliquant leur vécu quotidien à la recherche de cette denrée.

Il s’agit Mariam Mint Mohamed de la nouvelle région de Taoudéni, de Mme Maïga Fatoumata de Bourem et de Salimata Maïga de Tonka (cercle de Goundam). Pour elles, l’eau potable dans leurs contrées est devenue un luxe. Ce qui interpelle tous, car l’accès à l’eau potable est devenu un droit depuis 2010 lors de l’Assemblée générale des Nations unies.

Notre pays a encore des efforts à faire dans le domaine, car le taux de couverture nationale est en deçà des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il est estimé à 63,2 % et varie d’une localité à l’autre. Par exemple, le taux de couverture des villes est beaucoup plus élevé que les campagnes.

Dans le cas spécifique du Nord, dira Dounantié Dao, la rareté est la conséquence d’une guerre qui a détruit les infrastructures locales et poussé les populations à la détresse. Cette hypothèse a été corroborée par Yaya Boubacar Sangaré de l’hydraulique, qui a rappelé que des actions sont en train d’être menées pour les réhabiliter.

Une importante déclaration sera remise au ministre de l’Energie et de l’Eau ce jeudi après-midi par le CN-Ciepa.

Zoumana Coulibaly