Les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, même en temps de paix, vivent principalement des produits de première nécessité provenant de l’Algérie, la Mauritanie et le Niger.
Hélas, coupées désormais de ces pays voisins ainsi que du reste même du Mali, les populations restées sur place dans ces régions consomment chaque jour qui passe les maigres produits qui leur restent sur les marchés.
Et, si, dans quelques semaines, voire, quelques jours, rien n’est fait, ces localités vivraient une pénurie alimentaire sans précédent.
En effet, malgré l’occupation, depuis bientôt un an des régions nord de notre pays, tant bien que mal les populations restées sur place arrivaient à joindre les deux bouts. Cela, parce que, c’était, de l’Algérie et la Mauritanie notamment que les produits alimentaires rentraient dans ces régions.
A partir de Mopti et Diabaly (via Ségou), d’autres denrées de première nécessité également parvenaient aux populations vivant dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal.
Aussi, en dépit de l’absence de l’Administration malienne et des institutions bancaires dans la zone, l’argent y circulait grâce aux transporteurs.
Actuellement, avec les difficultés de transport liées à la guerre, tout cela est fini, car, il n’y a aucune possibilité de faire parvenir de l’argent aux populations qui sont déjà (dans leur grande majorité) confrontées à une pénurie monétaire.
Pire, avec la fermeture de la frontière Algérienne et les combats sur l’axe Bamako-Tombouctou-Gao, les commerçants et transporteurs n’ont plus la possibilité de se déplacer.
Il y a donc une nécessité absolue d’étudier les voies et moyens pour faire parvenir aux populations des régions de Tombouctou, Gao et Kidal des vivres et des produits pharmaceutiques.
Certes, le Mali, l’Afrique et la communauté internationale sont engagés dans une guerre à eux imposée par des terroristes préférant la mort à la vie, mais, il faut agir vite afin que, les populations des régions du nord n’en soient des victimes.
