Des résultats très encourageants ont été obtenus à l’office du Niger malgré la crise socio-sécuritaire que traverse notre pays. En effet, l’Office du Niger a obtenu une production de 674 190 tonnes de riz paddy, cette année, contre 600 669 tonnes en 2010/2011. Une augmentation de 5 % est prévue en 2013 par rapport à la campagne précédente, indique les documents de l’ON de Ségou.
Selon les mêmes sources, l’Office du Niger faisant frontière avec une zone de forte insécurité a subi les effets néfastes de la double crise, lesquels se sont manifestés par la perturbation des travaux de mise en valeur agricole, la perturbation des activités d’encadrement, la perturbation du recouvrement de la redevance en eau et l’arrêt des grands travaux d’aménagement.
Malgré ces difficultés, poursuit le document, l’Office du Niger a pu honorer ses engagements, conformément au contre-plan et au plan de campagne agricole.
Ainsi, Sur le plan de l’entretien hydraulique le primaire a été exécuté à hauteur de 695 millions FCFA, soit 61% de réalisation. Le réseau secondaire a été exécuté à hauteur de 1,5 milliard de FCFA, soit 94% et le tertiaire exécuté à hauteur de 503,5 millions de FCFA soit 48% de réalisation.
Sur le plan de la production agricole, les travaux ont été exécutés à la bonne période, ce qui, a permis une bonne irrigation des parcelles. La superficie totale mise en valeur (saison et contre-saison) a été de 111 649, 37 ha, pour une production de 674 190,69 tonnes de riz paddy, contre 600 889 tonnes en 2010/2011.
D’autre part, l’engagement de l’Office du Niger dans une contre-saison spéciale a permis la mise en valeur de 20 661,18 ha, pour une production de 106 965, 44 tonnes de riz paddy, en vue d’atténuer les effets du déficit pluviométrique de 2011 sur la production céréalière du pays.
Pour les cultures de diversification, la mise en valeur a concerné l’échalote ‑ oignon sur 5 765 ha, pour une production de 170 057 tonnes, la tomate sur 676 ha, pour une production de 14 400 tonnes, le gombo sur 275 ha pour une production de 3 181 tonnes et un accent particulier a été mis sur la culture de la pomme de terre dans un programme spécial, avec la mise en valeur d’une superficie totale de 366,61 ha pour une production de 12 204,45 tonnes et un rendement moyen de 33,29 t/ha.
Sur le plan financier, l’année 2012 avait été difficile, les dotations budgétaires de l’État, dans le cadre du Contrat Plan, ont été réduites de près de 50 %, alors que l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers a connu des arrêts. Malgré tout, l’Office du Niger a pu adapter ses charges aux ressources disponibles. Ce qui a permis d’éviter des tensions de trésorerie.
Concernant le budget 2013, il s’équilibre en recettes et en dépenses à 28,1 milliards de F CFA, dont 7,222 milliards de FCFA de ressources propres, composées de la redevance eau pour 5,65 milliards de F CFA et de la dotation de l’État pour 1,430 milliard de FCFA, plus 20,876 milliards collectés auprès des Partenaires Techniques et Financiers.
Ce budget a été élaboré en tenant compte de la réduction de la dotation de l’État de l’ordre de 60 % et de l’hypothèse d’un retour à la normale en 2013 en ce qui concerne l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers.
Malgré cette situation, l’Office du Niger maintient le cap et prévoit une production de riz paddy de 737 465 tonnes, soit une augmentation de 5 % par rapport à la campagne précédente.
Aussi, au titre de la campagne 2013/2014, la contre-saison sera intensifiée et un accent particulier sera mis sur les cultures de diversification.
Il faut rappeler qu’à la date du 31 octobre 2012, la mise en valeur totale des terres a porté sur 98 496 hectares, soit 98,71%, contre 94,61%, lors de la campagne dernière. Les prévisions d’aménagement n’ont pas été atteintes, note-t-on à l’ON à cause de l’arrêt de plusieurs chantiers consécutif à la situation du pays. Toutefois, les travaux ont repris à Touraba (UEMOA), Siengo-extension + KIE (KFW), M’Béwani + Collecteur Kala supérieur (Union européenne) et Sabalibougou (Banque mondiale et UE).
Le budget prévu en 2012 est évalué à 28,764 milliards FCFA, dont les ressources internes, évaluées à 6,066 milliards FCFA, la contribution de l’État 3,718 milliards FCFA et celle des partenaires techniques et financiers (PTF), à hauteur de 18,980 milliards FCFA.
Précision: les ressources effectivement mobilisées sont évaluées à 7,13 milliards FCFA, dont 5,4 milliards FCFA au titre de la redevance eau et 1,7 milliard FCFA au titre de la dotation de l’État. En perspectives, l’Office du Niger prévoit de diversifier ses productions, avec l’extension de la culture de la pomme de terre, l’introduction de la culture du maïs à plus grande échelle, grâce à l’amélioration de la gestion de l’eau (renforcement des capacités de l’encadrement, meilleur entretien des ouvrages…), la relecture du décret de gérance et l’élaboration d’un nouveau contrat-plan.
L’exercice budgétaire clos le 31 décembre 2011 à l’Office du Niger s’est caractérisé par un chiffre d’affaire de 6 039 210 223 FCFA, un résultat net de 70 592 163 FCFA et un total bilan de 88 656 633 078 FCFA. A côté de ces résultats encourageants, s’ajoutent l’accroissement de la production, le bon déroulement des travaux d’entretien des réseaux d’irrigation et de drainage, la diversification des cultures, le renforcement de la gestion du foncier et de la gouvernance.