Le 11 Janvier 2013 est désormais une date historique de la République, c’est ce jeudi-là que l’armée française avait pris la décision historique d’intervenir au Mali. Au même moment à Bamako la transition politique était en péril. En effet, la COPAM avec la complicité de la junte était presque arrivée à bout de la transition. Dans une impunité totale, les organisations pro-juntes avaient l’intention de perpétrer un coup d’Etat au nom de la légitimité populaire incarnée par des organisations non représentatives mais adossées à la junte.
Alors depuis ce jeudi-là la COPAM et ses alliées sont rentrées dans un silence qui attire l’attention. Incontestablement que la COPAM a compris que les données ont fondamentalement changé. D’emblée elle perd sa suprématie qui n’était autre que l’appui de la junte militaire de Kati. Il n’y a rien à faire la COPAM était au service de la junte de Kati qui était déterminée à contourner les injonctions de la communauté internationale par la recherche d’une légitimité populaire orchestrée. A ce propos il y a d’énormes et souvent de grotesques mises en scène pour arriver à leur fin. Nous n’allons pas commenter ici les plans et autres projections que l’aile politique de la junte avait pour arriver à ses fins. Pour l’occasion elle n’a pas lésiné sur les moyens les mercredis 10 et jeudi 11 janvier à travers des planifications machiavéliques. La COPAM avait ses différents plans dont le cœur était la junte qui était à l’œuvre pour diriger la transition avec la complicité d’une organisation comme IBK 2012 avec certainement un plan de «partage du gâteau».
C’est pourquoi l’on se pose la question si la COPAM a compris à sa juste valeur la réalité du terrain politique malien ? En effet, des organisations comme la COPAM et ses alliées avaient voulu s’appuyer sur les putschistes pour prendre en otage le pays. Les amis des putschistes voulaient donc à coup d’intimidations, de discrédit, de mensonge, de manipulations accéder au pouvoir. Pour l’occasion, ils ont tenté à tout bout de champ de jeter en pâture tous les responsables politiques qui n’étaient pas de leur camp. Pourtant des individus comme Oumar Mariko, Younouss Hamèye Dicko, IBK, Mahmoud Dicko, Housseyni Amion Guindo, Adama Traoré et d’autres ne sont pas des modèles de personnalités car ils traînent tous des casseroles.
En effet, ces organisations et leaders n’ont jamais su mobiliser le peuple pour défendre leur projet, alors ils en sont arrivés jusqu’à s’aligner avec des leaders religieux aussi pros-putsch.
Il est important de se souvenir que jamais la COPAM n’a réussi une marche sans le concours des fidèles hamallistes. Ainsi, à l’appel du Chérif de Nioro la COPAM avait réussi à mobiliser un peu avec des individus qui répondaient plus aux innovations de leur guide spirituel plutôt que des militants mobilisés pour défendre des idées politiques.
La COPAM n’a jamais respecté quoi que ce soit dans ce pays même quand notre existence était en péril la COPAM avait son plan. Contrairement au discours de patriotisme tenu, ces individus étaient plutôt mus par leur seul souci de s’accaparer le pouvoir.
La première preuve de ce souci de soi a été manifestée lors de la formation du premier gouvernement d’union nationale au cours de laquelle la COPAM s’est livrée en spectacle.
Depuis le 11janvier, il est clair que même les mentors de la COPAM ont été pris au dépourvu. Ironie du sort au moment même où la COPAM œuvrait à Bamako pour prendre le pouvoir, les islamistes prenaient Konna et très probablement Sévaré. Alors si votre mentor rentre dans une observation de fait. Qu’est-ce que vous êtes sensé de faire ?
Pourtant à l’heure du bilan ce serait trop simple que l’on en reste aux dénonciations. Car ceux qui ont voulu à un moment donné compromettre l’existence de la nation doivent rendre des comptes. La COPAM et ses alliés ont alors franchi toutes les lignes rouges de la République au service d’un patriotisme opportuniste. Car il a fallu que le coup d’Etat soit pour que ces organisations se mettent à exister et à vouloir s’emparer du pouvoir avec la complicité de certaines personnalités déterminées à accompagner les militaires putschistes à réaliser leur rêve.
L’heure n’est certainement pas aux luttes politiques mais plutôt à la reconquête du territoire perdu, mais passée cette étape il va falloir tirer toutes les leçons que le pays se réconforte, renforce sa démocratie, ses institutions pour qu’un individu quelque soit sa puissance ne puisse mettre en danger l’existence de la nation.
En attendant, elle est aux abois, elle vit la dure réalité de ses accointances avec les militaires putschistes qui voulaient exercer le pouvoir d’état.
En effet, la COPAM n’avait de puissance que sa filiation avec la junte de Kati, alors avec l’entrée en jeu d’autres forces militaires plus puissantes, alors la junte est en silence. Alors, va-t-elle s’en tenir à cette réalité du terrain ?