C’est en prélude à la tenue prochaine du Conseil Supérieur de l’Agriculture, présidé par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et au lancement officiel de la campagne agricole 2016/2017, que s’est tenu, le lundi 20 mars, à la Primature, le Comité Exécutif National de l’Agriculture. Présidée par le chef du Gouvernement, cette 6ème session a planché sur les grande orientations de ladite campagne à travers un plan de campagne harmonisé et consolidé présenté par le ministre de l’Agriculture.
Ce plan est l’un des instruments de mise en œuvre des politiques, stratégies et des projets et programmes Agricoles. Il fixe les objectifs de production et couvre l’ensemble des filières des productions végétales, animales et piscicoles, y compris les filières émergentes ainsi que tous les programmes transversaux exécutés dans le secteur Agricole.
Il est attendu de sa mise en œuvre une production de 8 798 408 tonnes de céréales contre 8 045 669 tonnes pour la campagne 2015/2016. S’agissant de la production cotonnière, les objectifs restent les mêmes que pour l’année dernière. La production de coton graine attendue est de 650 000 tonnes. Une analyse du plan de campagne fait ressortir que la production d’arachide est estimée à 466 146 tonnes, 202 050 tonnes de niébé, 114 268 tonnes de pomme de terre et 715 632 tonnes de mangue.
Ces productions permettront de couvrir les besoins de consommation du pays avec un excédent céréalier d’environ 3,1 millions de tonnes dont la commercialisation pourrait rapporter des revenus bruts importants estimés à 566,3 milliards FCFA. A ces productions s’ajoutent 7 400 tonnes de lait collecté, 76 000 tonnes de viande rouge, 477 467 025 œufs de consommation, 7 570 010 poulets de chair, 505 700 pièces de cuirs et 1 638 500 pièces de peaux, 94 000 tonnes de poisson de capture et 4 020 tonnes de poisson de pisciculture, la vaccination de 46 938 489 têtes d’animaux et de volailles contre plusieurs types de maladies animales et aviaires, le développement des programmes de résilience et le développement des filières émergentes (gomme arabique, soja, sésame, anacarde).
C’est dire que ces productions devront contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations, assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et lutter contre la pauvreté. La mise en œuvre de ce plan de campagne, dont le coût total s’élève à 201 114 874 554 FCFA, nécessite le développement de synergies entre les différents acteurs du Secteur du Développement Rural (Etat, Collectivités territoriales, producteurs, profession agricole, secteur privé, ONG, PTF).
Yaya Samaké