L’ex-Premier ministre du Mali, non moins président du Parti FARE, Modibo Sidibé, était l’invité principal du premier débat organisé par la Génération Malienne Consciente (GEMACO) autour du thème : « la Bonne Gouvernance et l’Emergence Politique en République du Mali ». C’était le samedi dernier à la Maison des Jeunes de Bamako, en présence du Président de GEMACO, Abdoulaye Keïta, du Secrétaire génégal Assaye Touré et du Chargé de communication, Cheick Oumar Diallo.
Avant d’entrer dans le vif du débat, le Chargé de communication a d’abord indiqué qu’il s’agit d’une rencontre d’échanges avec les acteurs politiques qui permettra à ceux-ci de s’exprimer et d’être entendus par les populations.
Son camarade Secrétaire général a, quant à lui, laissé entendre que la GEMACO a été créée en 2012. Elle est une tribune de réflexion de 62 associations et coordinations d’associations de la jeunesse malienne. La GEMACO a pour objectif l’éveil des citoyens, la représentativité des spopulations dans les structures dirigeantes politiques, économiques et sociales.
Dans ses actions, elle s’engage à respecter et à faire respecter les 5 valeurs ou principes reconnus comme fondamentaux par les membres signataires. Ce sont : l’unité et l’intégrité territoriale du Mali, l’éveil des consciences et la constitution des jeunes en acteurs légitimes, la valorisation de l’éducation, de la formation et l’accès à l’emploi, la solidarité nationale et internationale. Il est à rappeler que la GEMACO a déjà mené plusieurs activités à travers tout le Mali.
Signalons enfin que l’invité du jour, Modibo Sidibé, est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Il est issu de l’Ecole nationale de police, promotion 1977. Il a suivi une formation en France et obtenu respectivement un DEA en théorie politique et un doctorat en criminologie. Haut commis de l’Etat, il a été successivement Commissaire de police, Conseiller technique, Directeur de Cabinet du Président de la transition, ministre détenant plusieurs portefeuilles, Secrétaire général de la présidence de la République du Mali.
En 2011, il a décidé de quitter la Primature pour se lancer dans la politique. Ainsi, il a créé son parti - Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE) – sous la bannière duquel il s’est présenté à l’élection présidentielle de 2012.
Concernant le thème retenu, il a fait un distingo entre croissance et développement. La croissance est une mesure de performance d’un certain nombre de produits, de biens et de services. Tandis que le développement est une véritable transformation industrielle. Il faut donc bâtir un Etat fort et juste, en mettant l’accent sur le capital humain, la transition industrielle. Les FARE ont toujours souhaité qu’il y ait un grand débat national pour qu’on rediscute et qu’on se réapproprie les institutions qu’on veut mettre en place.
Concernant la gestion de l’Etat, le Mali est un grand pays a déclaré le conférencier. « Nous devons avoir une vision holistique de la politique au sens global du terme, cohérente et dans la durée, qui est à la fois culturelle, sociale et sécuritaire. Il faut que nous prenions conscience des réaménagements possibles à partir d’un Etat fort. Nous ne sommes pas d’accord avec ceux qui veulent reduire l’Etat au moindre Etat » de conclure le président des FARE.
Adama Bamba