La Maison des jeunes de Bamako a abrité le samedi 19 mars 2016, une conférence-débats animée par l’ex-Premier ministre, Modibo Sidibé, sur le thème de la bonne gouvernance et de l’émergence.
C’était sur invitation de l’association Génération malienne consciente (Gemaco). Selon le président de l’association, Gemaco est une fédération de plusieurs associations de jeunes née en 2012, qui, devant la scène de 2012, a décidé de se mettre ensemble pour que notre pays ne connaisse plus ce qu’il a connu. Elle est membre de la société civile. Pour lui, il est temps que les jeunes prennent conscience de leur rôle de ledearship pour aider le Mali à sortir de l’ornière.
Le conférencier, Modibo Sidibé, a rappelé qu’après son depart de la Primature, c’est des jeunes qui se sont regroupés pour qu’il soit candidat à l’élection présidentielle de 2013. Il dit ne pas désespérer de la jeunesse malienne. Pour lui, la gouvernance est synonyme de maîtrise de la corruption, avoir une administration efficace, des règles standards, l’Etat de droit, la démocratie, etc…
La notion d’émergence quant à elle, est rattachée au marché bourssier. Pour l’orateur, les modèles économiques et institutionnels nés avec les indépendances ne sont plus à mesure d’être efficaces, et il faut changer. Les africains doivent changer le modèle de gouvernance, et doivent réinventer des choses. Il dit espérer que le Mali en réinvantant cela, pourrait à l’avant-garde donner exemple au continent de ses succès et de ses crises.
Le Mali doit aller vers une réfondation autour d’une vision en long terme, une vision qui sera cohérente et qui prend tous les aspects concernant le développement. Pour lui, il est important que le pays soit mis en transition. Une transition qui mène vers l’accomplissement, la réalisation d’un certain nombre de fondamentaux qui lui semble indispensables pour créer les conditions de développement.
Son programme ‘’Mali 2030’’ est batti sur ça. « Il y a beaucoup de choses qui se disent dans la gouverannce, mais l’expérience nous a montré que la gouvernance manque d’échanges d’informations entre acteurs politiques et acteurs économiques. Il faudra une complicité entre élites du public et du privé, mais pas une complicité dans le dos du peuple, mais une complicité pour un développement harmonieux, stratégique et volontariste . Il faut qu’on ait une capacité d’anticipation, de formulation de stratégies, de coordination et d’incitation des groupes déterminants dans les secteurs qui sont capitaux pour la transformation.
Toutes ces capacités s’ajouteront à tout ce qu’on dit habituellement de la gouvernance. Quant à la croissance, s’il n’y a pas de justice et d’égalité, s’il n’y a pas de distribution égalaitaire, elle peut devenir véritablement inhumaine. La croissance ne veut pas dire développement. La croissance est un temps, un moment, une mesure de performance d’un certain nombre de production de biens et de services, tandis que le développement est une fin. La croissance n’est pas une fin en soit », a souligné l’ex-PM.
B. B