L’université de Ségou a réuni son conseil d’administration les 21 et 22 mars dernier sous le regard vigilant de son président, l’éminent Professeur Ogobara Doumbo. Les résultats vont au delà des attentes, d’où les chaleureuses félicitations de l’ensemble des membres du conseil d’administration au Professeur Abdoulaye Traoré, Recteur de ladite Université.
Créé dans des conditions extrêmement difficiles, la Première Université du Mali en région, n’avait presqu’aucun atout particulier. Surmonter les difficultés, et rendre à Ségou, une structure universitaire digne de ce nom. Telles étaient les missions essentielles assignées au Professeur Abdoulaye Traoré, Recteur. A l’issue de ce dernier conseil d’administration, les résultats se passent de tout commentaire. La satisfaction du Pr Ogobara Doumbo et les autres membres du conseil d’administration est à l’image des résultats inédits obtenus par la direction de l’Université de Ségou.
En effet, avec plus d’une centaine de professeurs, plus de deux milliers d’étudiants, l’Université de Ségou qui a comme crédo la culture de l’excellence, s’est nettement démarquer des autres parle professionnalisme de son corps professoral et la dextérité managériale du Recteur et et de ses collaborateurs. D’ailleurs, très fièrement, le Pr. Abdoulaye Traoré, clame haut et fort que ‘’ne devient pas étudiant à l’Université de Ségou qui le désir ’’.
Pourtant, l’université de Ségou n’a été crée qu’ en 2010 et n’est qu’à 4 années d’activité en tant que formation universitaire. Ici, les activités n’ont réellement démarré qu’en janvier 2012 avec dans un premier temps la Faculté d’Agronomie et de Médecine Animale (FAMA), la Faculté des Sciences Sociales (FASSO) et l’Institut Universitaire de Formation Professionnelle (IUFP). Progressivement l’Université a atteint un total de 11 filières de formation dans les structures de formation avec un effectif global d’environ 1500 étudiants y compris les nouveaux inscrits de l’année 2015-2016. Avec une cinquantaine d’enseignants permanents en plus des autres professeurs qui font la navette entre Ségou et Bamako. Une charge assurée par l’Etat qui recrute les enseignants en fonction des besoins et des ressources financières disponibles.
A l’Université de Ségou , rien ne se fait au hasard. Toutes les filières sont ouvertes après de minutieuses études du marché de l’emploi. Ce qui fait que, tous les sortants de ces filières de formation seront probablement insérés dans le monde de la production.
Quant au choix des enseignants, les critères ici sont implacables. La rigueur exigée ne laisse aucune place à la médiocrité. Et ce sont les meilleurs parmi les postulants qui sont toujours retenus.
Par rapport aux étudiants, les mêmes rigueurs sont imposées. D’abord l’inscription n’est pas automatique. Elle se fait sur la base d’étude de dossiers pour les facultés et sur concours pour l’Institut. Et ces critères sont valables pour tous les étudiants. Après le dépôt des dossiers, une commission est mise en place sur décision du recteur. Et c’est cette commission qui après examen des dossiers publie la liste des étudiants autorisés à s’inscrire, toute chose qui n’est pas le cas ailleurs.
Et sur cet aspect, le Pr Traoré tire le chapeau au ministre de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall qui a eu l’initiative de mettre en place, en partenariat avec les néerlandais, un dispositif qui permet aux étudiants de s’inscrire en ligne. Toute chose qui les épargne des longues heures d’attente pendant les inscriptions et à l’administration d’éviter certaines anomalies dans les dossiers des étudiants. Pour cette année sur les 17 000 néo bacheliers déjà 16 000 se sont inscrits en ligne. Et cela a contribué à augmenter le nombre d’inscrits de l’Université de Ségou, car avant les étudiants qui ne sont pas basés à Ségou étaient obligés de s’y rendre pour suivre toute la procédure de l’inscription. Mais aujourd’hui tout cela n’est plus qu’un triste souvenir car les étudiants peuvent désormais s’inscrire même à travers leur Smartphone à condition d’avoir accès à Internet. Ce n’est pas tout, dès son ouverture en 2012, l’Université de Ségou a démarré avec le système LMD (Licence Master Doctorat) avec lequel elle évolue toujours.
Aucours de ce conseil d’administration, les problèmes d’infrastructures ont été évoqués. Il faut rappeler que l’Université de Ségou ne dispose que d’un seul Amphithéâtre de 500 places. Excepté cet Amphithéâtre, tous les autres bâtiments même ceux qui abritent l’administration sont cédés en bail. Toute chose qui n’est pas sans conséquence sur les ressources financières.
Il faut signaler que des efforts ont été faits avec l’appui du gouvernement afin d’achever le bâtiment de l’Institut de Formation Professionnelle. En plus, l’Etat a octroyé 509 hectares dont 9 ha à Sébougou et 500 ha dans la commune rurale de Pélengana, à l’Université de Ségou. Ce qui amène le Pr Abdoulaye Traoré à dire donc qu’en termes d’espace « nous sommes à l’aise. Mais il nous faut des financements pour construire les infrastructures sur cet espace. »
« Nous avions aussi quelques soucis avec nos enseignants qui viennent en grande majorité de Bamako et c’est l’Université de Ségou qui prend en charge sur fonds propres leurs frais de déplacement, leur hébergement et la restauration. En plus des heures supplémentaires qui sont rémunérées à 10 000 Fcfa en raison d’une heure. Ces dépenses sont exorbitantes par rapport aux ressources financières dont l’Université dispose. » Tels sont entre autres sujets abordés et traités par le conseil d’administration.
Il ya quelques semaines, le recteur de l’Université de Ségou Pr Abdoulaye Traoré s’inquiétait en déclarant qu’ il n’y a pas de campus universitaire à Ségou et que les étudiants sont donc confrontés aux problèmes de logement. Cette préoccupation a aussi été prise en compte par le CA.
Abdoulaye NIANGALY