« Si cette interconnexion se réalise, elle permettra aux douanes maliennes de prendre directement en charge dans son réseau informatique les informations sur toutes les marchandises maliennes qui débarquent au Port de Dakar » : Le directeur de la réglementation, du contentieux et des relations internationales à la direction générale des douanes, Arouna Dembélé, louait ainsi les avantages de l’interconnexion des systèmes informatiques des douanes maliennes et sénégalaises à l’ouverture, hier, d’un atelier consacré à ce thème. Il prononçait le discours d’ouverture officielle des travaux au nom du directeur général des douanes Modibo Kane Keïta. L’atelier se tient à l’hôtel la Plage en présence des partenaires techniques et financiers, des représentants des services techniques rattachés et des douanes sénégalaises.
Arouna Dembélé a souligné que grâce à l’interconnexion, les déclarations de transit seront créées sur le réseau informatique. « Les formalités aux bureaux frontaliers de Kidira et Diboli auront déjà été accomplies au départ à Dakar. Ces deux bureaux ne seront plus que des bureaux de passage », expliquera-t-il.
Cette rencontre de concertation de deux jours a été organisée par la Cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA), avec l’accompagnement de la GIZ. Elle entre dans le cadre de la mise en œuvre d’une feuille de route élaborée conjointement avec la partie sénégalaise pour rendre le corridor de ce pays compétitif.
Pour l’inspecteur des douanes Alhassane Ag Assadeck, chef projet SYDONIA – Word (système informatique des douanes) du Mali, le but de cet atelier est de parvenir à réaliser cette interconnexion qui est une nécessité dans le cadre de la célérité de la transparence et de la simplification des procédures douanières. Notre pays étant sans littoral, a rappelé Alhassane Ag Assadeck, les produits importés viennent des ports de desserte, comme le corridor Dakar-Bamako par lequel passent 30 à 40% de nos importations. « Cette interconnexion va démarrer sur l’informatisation de la procédure du transit. Ce qui permettra de réduire les délais et les coûts pour le bonheur de nos opérateurs économiques », s’est-il réjoui.
Mais il faut d’abord relancer le processus d’interconnexion des systèmes informatiques. C’est pourquoi, durant leurs travaux, les douaniers maliens et sénégalais feront un focus sur les aspects techniques de l’interconnexion des systèmes informatiques des administrations douanières des deux pays. Ils établiront aussi un chronogramme des tâches pour l’interconnexion. Il est prévu aussi une proposition de solutions techniques entre Sydonia et Gaindë (système informatique douanier du Sénégal). Un exposé traitera du thème : « l’architecture du système douanier/développement et extension au niveau bilatéral ».
Cet atelier est donc d’une importance capitale dans l’accès facile aux données et aux systèmes informatiques douaniers des deux pays, a souligné Mme Keïta Zeïnabou Sacko, le chef de la Cellule technique des réformes du climat des affaires (CTRCA). « Ce projet est une facilitation offerte aux opérateurs économiques », précisera-t-elle.
C. M. TRAORE