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© AFP par HABIBOU KOUYATE
Attaque contre la mission militaire de l`UE à Bamako Des bandits armés ont attaqué la mission militaire de l`UE à Bamako, le Lundi 21 Mars 2016 |
Dans le point de mire d’une coalition narco-terroriste, sous habillage djihadiste, notre pays vient d’éviter de justesse un nouveau carnage grâce à la réactivité et au professionnalisme de forces de sécurité, internationales appuyées par les nôtres.
Ciblé par un commando lourdement armé de quatre combattants djihadistes, l’hôtel Laïco Nord-sud sis à l’ACI 2000 l’a été, ce lundi 21 Mars, par des terroristes qui n’avaient qu’un seul objectif : tuer, et tuer au maximum possible. Comme au restaurant, la Terrasse le 7 mars 2015 à Bamako, à l’Hôtel Le Byblos le 7 août 2015 à Sévaré, et à l’Hôtel Radisson Blu le 20 novembre dernier.
Face à la riposte héroïque des soldats de la mission militaire de l’Union européenne (EUTM) épaulés par ceux des forces armées et de sécurité malienne, les assaillants battront retraite en laissant honteusement sur le bitume un des leurs.
Sans aucune perte en vie humaine, les forces de sécurité maliennes et européennes ouvrent la chasse aux djihadistes, à travers une vaste opération de ratissage à l’intérieur de l’ACI et à travers toute la ville.
Bonne pioche : deux de ces tueurs mandatés par des barbus sans culture musulmane sont chapés et cravatés pour être cuisinés. Pour le quatrième larron, ce serait bientôt ‘’bolibana’’ (fin de course) ; car selon diverses sources, il serait blessé, touché par une balle. Les djihadistes appréhendés vont-ils passer à table ?
En attendant, c’est un gros pavé dans la marre de tous les tiébilistes qui prônent, à hue et à dia, une douteuse négociation avec les barbus maliens pour les retourner contre des barbus étrangers.
Accointances inavouables ou déconcertante naïveté ?
Il faut croire que c’est se gourer que de tenter de faire un distinguo entre djihadistes. Un djihadiste est un djihadiste. Il n’a pas de nationalité. Il n’est ni Malien ni Étranger. Sa folie meurtrière n’a aucune frontière. Il tue, et national et étranger. Son objectif, au plan national ou étranger reste le même : tuer, semer la terreur, créer la psychose et régner en instrumentalisant cette peur.
Le champ et l’objectif de Iyad et d’Amadou Kouffa ne se limitent pas au seul Mali. Autrement, ils n’auraient pas envoyé leurs combattants tuer dans les pays voisins : au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
Face à ces aventuriers djihadistes qui n’ont cure des frontières, l’erreur serait donc de se méprendre sur leurs motivations et leurs cibles. Point de stigmatisation ou de diabolisation, les attentats de Grand-Bassam du 13 mars dernier et de Bruxelles hier doivent convaincre de la nécessité de l’unicité du combat et de l’objectif de l’international djihadiste : soumettre le monde libre.
Cette équation ne peut souffrir d’aucune espèce d’exception ni d’expectative. On prend part à la lutte mondiale contre le terrorisme sous toutes ses formes, ou on le subit.
Pour un pays comme le nôtre, en dépit des errements du passé et des égarements de certains dans leurs curieuses préconisations, un seul choix s’impose : combattre le terrorisme pour avoir la paix et vivre en harmonie dans un monde où nous sommes fortement dépendants, au propre comme au figuré. Hier, de nos mauvais choix qui nous maintiennent toujours sur le banc des accusés ; aujourd’hui de nos fragilités qui ne nous laissent point beaucoup de marges ; et demain de notre aspiration de faire partie d’un monde plus sûr et plus convivial.
Quelle pourrait être la place d’un Mali qui palabre et pactise avec les assassins des ressortissants des pays voisins ou de partenaires fut-ils lointains ?
Par Sambi TOURE
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