Malgré les multiples rencontres entre les autorités maliennes et les groupes rebelles en violation des droits humains, nombreux sont les maliens qui digèrent mal la rencontre avec les groupes rebelles et nos autorités dénommée « forum de Kidal » prévu les 27 et 30 mars.
« Djoli tè suma nègan », en terme clair, la plaie ne se cicatrise jamais sur le pu. En d’autres termes, il faut bannir l’injustice
Pour la recherche de la paix au Mai, il a été annoncé par les autorités à travers certains journaux de la place et des organes en ligne, la tenue d’un forum dénommé « Forum de Kidal ». Mais, le hic est que bon nombre de maliens voit en mal cette politique dictée par la communauté internationale. Tant du côté de la majorité que celui de l’opposition, des voix se lèvent timidement pour dénoncer le comportement de la communauté internationale vis-à-vis du Mali.
Selon un responsable de la société civile dont nous tenons à l’anonymat, ce forum est une stratégie des groupes rebelles, mais aussi une stigmatisation de la part de l’Etat des autres communautés du nord.
Dans ses dires, tenir une telle rencontre sans les autres composantes c’est préparer discrètement la partition du pays. Un autre déplacé du nord estime que le mot lutter pour paix est une manière, un slogan creux pour remplir les poches.
En outre, notre interlocuteur estime que, si la CMA et ses alliés veulent la paix, ils doivent d’abord rendre les armes, mais aussi, il faut juger les coupables car, c’est à ce seul prix qu’on peut faire la paix.
Pour lui le forum de Kidal, c’est de la poudre aux yeux, car après les accords d’Ouagadougou passant par ceux de l’Algérie, la sécurité des personnes et de leurs biens a été toujours menacée.
Notre interlocuteur ajoute que certes, des progrès ont été faits dans la mise en œuvre des accords mais le retour des déplacés reste un défis majeur.
Dans ses dires, toujours, les comités mis en place pour les accords sont devenus des mini-projets à boire et à manger. C’est pourquoi, il n’est pas rare de voir des revendications interminables, avant de dire que la commission vérité justice et réconciliation a failli à ses obligations.
En tout cas, ce que nous pouvons dire, c’est ce que « Ala tè môgô dèmen ngalo kan » c’est-à-dire Dieu n’aime pas l’injustice, que Dieu sauve le Mali.
Yacouba Dembélé