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Mali : retour sur le régime de Moussa Traoré en dix dates
Publié le vendredi 25 mars 2016  |  Jeune Afrique
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré




L'ancien président malien a été chassé du pouvoir il y a un quart de siècle, le 26 mars 1991. L'occasion de revenir sur les dates clés de son long régime dictatorial.

19 novembre 1968 : coup d’État contre le président Modibo Keïta
S’appuyant sur un mécontentement populaire grandissant à l’égard de Modibo Keïta, un groupe de jeunes officiers, dont le lieutenant Moussa Traoré, renversent le « père de l’indépendance » malienne le 19 novembre 1968. Les putschistes mettent en place un Comité militaire de libération nationale (CMLN) qui abolit la Constitution et instaure un régime d’exception dont le CMLN est l’organe suprême.

19 septembre 1969 : Moussa Traoré devient président de la République
Jusqu’alors président du CMLN, Moussa Traoré devient officiellement président de la République et chef de l’État le 19 septembre 1969. Il évince au passage le capitaine Yoro Diakité, autre putschiste devenu son rival qui occupait jusque-là la fonction de Premier ministre. Accusé de tentative de coup d’État en 1971, Diakité est arrêté, condamné aux travaux forcés à vie et meurt de mauvais traitement en détention à Taoudeni, dans le nord-ouest du pays, en 1973.

J.L.Dolmaire/Jeune Afrique
2 juin 1974 : adoption de la Constitution instaurant la seconde République
Le Mali de Moussa Traoré adopte une nouvelle Constitution le 2 juin 1974. Adoptée par référendum avec le score stalinien de 99 % des voix, celle-ci instaure le passage à la seconde République, et dote le pays d’un parti unique, d’une Assemblée nationale et d’un président élu au suffrage universel pour cinq ans, lequel est déjà tout trouvé : Moussa Traoré.

30 mars 1976 : création de l’UDPM, le parti unique
Deux ans après l’adoption de la nouvelle Constitution, Moussa Traoré fonde son parti unique : l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), avec lequel il entend lisser l’image de son régime militaire et dictatorial. Il restera le seul parti autorisé jusqu’à la fin du régime de Moussa Traoré. Lors des premières élections de la seconde République, en 1979, Traoré est l’unique candidat à la présidentielle et seuls des membres de l’UDPM sont candidats aux législatives. Parallèlement à l’UDPM, Moussa Traoré fonde aussi l’Union nationale des jeunes du Mali afin de contenir les élans contestataires de la jeunesse.

16 mai 1977 : décès de Modibo Keïta
Envoyé en détention à Kidal, dans le nord-est désertique du pays, Modibo Keïta meurt le 16 mai 1977, à l’âge de 62 ans, dans des circonstances suspectes et encore non-élucidées. Empoisonnement ? Mauvais traitement ? Manque de soins ? Aucune autopsie ne sera jamais pratiquée sur le corps de l’ancien président. De son côté, le régime de Moussa Traoré évoque officiellement un « œdème pulmonaire », tandis que des manifestations en marge de l’enterrement de Modibo Keïta sont violemment réprimées.

ONU/Archives Jeune Afrique
17 mars 1980 : assassinat d’Abdoul Karim Camara, dit « Cabral »
La jeunesse malienne est en première ligne dans la contestation du régime de Moussa Traoré. Une organisation, l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM), multiplie les manifestations et les appels à la grève malgré son interdiction par les autorités. Le 16 mars 1980, le secrétaire général de l’UNEEM, Abdoul Karim Camara, plus connu sous le nom de « Cabral », est arrêté. Torturé à mort, il décède le lendemain. Son assassinat provoque de nouvelles manifestations d’étudiants, qui s’affirment de plus en plus comme les fers de lance de l’opposition à Traoré.

25 décembre 1985 : début de la seconde « guerre des pauvres »
Voilà plusieurs mois que la tension est à son comble entre le Mali de Moussa Traoré et le Burkina Faso de Thomas Sankara. Le 25 décembre, profitant d’un nouvel incident dans la bande d’Agacher, une zone frontalière litigieuse que se disputent les deux voisins depuis des années, l’armée malienne lance une offensive en territoire burkinabè. Les combats durent cinq jours avant la signature d’un cessez-le-feu sous l’égide d’une médiation ouest-africaine. Plus d’une centaine de Burkinabè et d’une quarantaine de Maliens sont tués, militaires et civils confondus. Quant à la bande d’Agacher, elle est finalement partagée entre les deux belligérants en décembre 1986, à la suite d’une décision de la Cour internationale de justice de La Haye, aux Pays-Bas.
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