Dans les zones rurales du Mali, des femmes gèrent de petites entreprises alimentées en électricité par des mini-réseaux. Grâce à l’électrification, les villages voient leur activité économique se développer, ce qui permet aux ménages et aux entrepreneurs de payer l’électricité qu’ils consomment.
Seul un Africain sur trois a accès à l’électricité. Ce problème se concentre essentiellement dans les zones rurales et en Afrique subsaharienne : près de 600 millions d’Africains ne disposent toujours pas de l’électricité et l’électrification peine à suivre le rythme de la croissance démographique.
Consciente du besoin de mettre en place des solutions alternatives, la Banque mondiale s’attache à élargir l’accès à des services énergétiques modernes dans les zones rurales du Mali. Cet aspect est crucial pour nombre de ménages ruraux, qui, pour la majorité d’entre eux, continuent à utiliser du kérosène et des piles, qui coûtent très cher et qui ne sont pas fiables, pour subvenir à leurs besoins énergétiques.
Pour certains, comme Mamadou Diané, c’est également une nouvelle chance.
Dans sa pension, elle a installé deux réfrigérateurs remplis de boissons et de nourriture dans une petite pièce qui sert à la fois de restaurant et de point de rencontre pour les villageois. Elle vend aussi de la nourriture à la prison. Elle peut désormais stocker les produits plus longtemps et, souvent, elle les revend, avec un petit bénéfice, lorsque l’offre se fait rare.
« Je suis en train de construire une maison et je veux acheter des terrains pour développer mon affaire », explique-t-elle. « À Bamako, c’est généralement l’homme qui apporte le revenu et qui subvient aux besoins des enfants. Chez moi, c’est l’inverse. Je peux même payer les études de mon frère au Nigéria. »