” Rôle et importance de Commission vérité justice et réconciliation (Cvjr) dans le processus de paix au Mali”. Tel était le thème d’une conférence débat organisée le weekend dernier par le Mouvement conscient pour l’avenir (MCA) et l’Intec-Sup. Cette conférence débat a été mise à profit par Oumar Hasseye Touré, commissaire à la Cvjr, pour expliquer les missions et les projets de cette structure aux étudiants.
C’est l’enceinte de l’Intec Sup, sis à l’Aci 2000, qui a servi de cadre à cette conférence débat, laquelle a enregistré la présence du président du Conseil national de la jeunesse du Mali, Mohamed Salia Touré, du représentant du maire de la commune IV et des responsables scolaires.
D’entrée de jeu, le conférencier, Oumar Hasseye Touré, commissaire à la Cvjr, a rappelé que cette structure a été créée afin d’enquêter sur les violations des droits humains au Mali de 1963 à 2013. “C’est un instrument de mise en œuvre de l’Accord de paix. La Cvjr est une justice réparatrice et non une justice pénale “ a souligné le conférencier qui représente la jeunesse malienne au sein de cette commission.
Pour bien mener sa mission, a poursuivi le conférencier, plusieurs sous-commissions, ont été créées, dont la commission chargée de la recherche de la vérité, de soutien aux victimes, de la réconciliation, du genre…En plus des sous commissions, le commissaire Touré d’ajouter que dans les jours à venir, ils vont procéder au recrutement des responsables des antennes régionales et des points focaux au niveau des 49 cercles du pays.
Le conférencier d’ajouter qu’au terme de leur mission qui va durer trois ans, ils vont remettre leur rapport au président IBK. Il s’est réjoui de la volonté politique des plus hautes autorités du pays, en l’occurrence le président IBK qui dans son discours d’ouverture, a exprimé sa ferme volonté de ” rassembler toutes les générations de la société malienne pour que triomphent la justice et l’équité “. S’agissant des violations des droits humains commises après 2013, le conférencier d’expliquer en ces termes : ” C’est vrai qu’en 2013, on pensait que les violations des droits humains allaient cesser, mais malheureusement, elles ont continué. Ces réalités du terrain nécessitent de nos jours une modification de l’ordonnance de création de la Cvjr pour qu’elle puisse prendre en compte ces nouvelles exactions”.
Il s’est par contre félicité que les membres de la commission ont bénéficié de formation un peu partout à travers le monde.
Intervenant de son côté, le président du Mouvement conscient pour l’avenir (MCA), Sory Ibrahim Cissé, n’a pas manqué de rappeler le rôle combien important de la jeunesse dans le domaine de la paix et de la réconciliation nationale. “Nous devons cultiver la paix, à travers nos comportements de touts les jours, en s’acceptant les uns et les autres comme des frères. Car nous sommes tous victimes d’une manière ou d’une autre de ces crises “ a souligné M. Cissé. A sa suite, le président du Cnj-Mali, Mohamed Salia Touré, et le directeur de l’Intec Sup ont tous apprécié cette initiative. En tout cas, le commissaire Oumar Hassèye Touré a rassuré que la Commission va faire le tour des différentes régions du Mali pour expliquer ses missions aux jeunes.
K.THERA