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Corruption : La police en quête de monnaie d’échange à la carte d’identité
Publié le samedi 26 mars 2016  |  Le Point
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© Autre presse par DR
police malienne




Visiblement, ils ne l’ont pas gobé, alors pas du tout ! Ce n’est pas fréquent, mais le gouvernement a récemment pris une mesure salutaire qui a consisté à faire de la carte NINA un document officiel d’identification nationale, au même titre que la Carte d’identité (CI) classique. Qui a perdu son monopole. Au grand désarroi d’agents de police et de gendarmerie dont certains se montraient si arrogants, au point de contester le passeport en lieu et place de la CI. Maintenant que les beaux jours de la CI semblent derrière elle, on n’est pas loin d’assister à ce qui ressemble à des représailles. Notamment de la part des policiers de la capitale qui ont vite fait de trouver de nouveaux filons de substitution. Ils n’hésitent plus maintenant, comme des agents du Groupement mobile de sécurité (GMS), à exiger les pièces d’assurance de leur engin aux conducteurs de deux roues. Comme si eux-mêmes assuraient leurs propres engins. Deux poids, deux mesures. Ce n’est certainement pas de cette façon qu’on éduque un peuple, qu’on cultive la citoyenneté. Ainsi, les contrôles sont de plus en plus fréquents. Ces mêmes agents du GMS sifflent maintenant les motocyclistes qui empruntent la chaussée dite réservée aux voitures sur le Pont des Martyrs (le vieux pont), alors que la circulation sur cette voie – en raison de l’étroitesse de la piste cyclable – a toujours été tolérée. Ce qui est plus indignant, c’est de voir que l’argent du racket, aussi bien sur les routes que dans leurs locaux, va dans les seules poches de certains individus. C’est un système qui est là et contre lequel le citoyen lambda est impuissant. Le policier, soi-disant qu’il est assermenté, peut mentir sur vous, abuser de vos droits, sans crainte. Et si, en bon citoyen, vous décidez de ne pas lui donner son ‘’dû’’, préférant que cela aille dans les caisses de l’Etat, eh bien, peine perdue, vous avez tiré à terre. Car, là-bas, dans leurs locaux, c’est pareil. On vous dit par exemple : «La pénalité, l’assurance, la vignette (si vous n’en avez pas), ça fait 9000 Fcfa (sinon, plus) ». On vous offre donc le ‘’choix’’ de négocier entre la pénalité ‘’officielle’’ et celle officieuse ; tout est officieux en fait. Beaucoup penchent alors pour le ‘’moindre mal’’ pour leur poche, pauvreté oblige. Et si, malgré tout, vous voulez que votre argent contribue à la construction d’un centre de santé, hélas, il ne servira qu’à alimenter les nombreux ‘’paris’’, ou à l’achat de Sotrama et autres taxi. Qui ne sont soumis, eux, à aucun contrôle. C’est cela le Maliba. Et surtout, ne vous fiez guère aux supposés ‘’reçus’’ qui vous sont délivrés. Tout comme pour les cachets, qui ne peuvent s’en fabriquer de nos jours ? Pauvres de nous citoyens ! C’est dire que, ce qui nous a semblé une mesure salutaire pourrait vite devenir un nouveau calvaire. Même pour nous citadins, à fortiori les ruraux, vis-à-vis desquels gendarmes, préfets et autres sous-préfets, à l’instar de policiers indélicats de Bamako, devraient être en train de faire travailler leurs méninges à la recherche d’un ‘’produit de substitution’’ à la carte d’identification nationale, la désormais ex-manne céleste.
La REDACTION
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