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Diabète au Mali : une urgence sanitaire !
Publié le lundi 28 mars 2016  |  Le monde.fr
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)




L’Afrique est en pleine mutation, économique évidemment mais aussi nutritionnelle et épidémiologique. Et le Mali, au-delà d’une couverture médiatique souvent consacrée à des actualités plus guerrières, ne fait aucunement exception.

Il suffit d’une promenade dans Bamako pour constater que sa population n’est plus seulement en proie à la sous-nutrition, que l’obésité et le surpoids sont aujourd’hui des réalités frappantes. Et sous ces réalités bien visibles, s’installe, comme dans le reste du continent, une maladie silencieuse que l’on pense encore trop souvent spécifique aux pays riches : le diabète. « Les gens meurent de faim ici, pas de diabète », entend-on souvent dans le monde de la coopération. Et pourtant les chiffres parlent.

Aujourd’hui épidémie mondiale qui tue plus que le VIH, le paludisme et la tuberculose réunis, le diabète touche plus de 415 millions de personnes dans le monde, dont près de 70 % vivent dans des pays à faible ou moyen revenu. Et l’Afrique subsaharienne, avec 48 millions de diabétiques, concentre quelques tristes records : deux tiers des personnes atteintes de diabète ne sont pas diagnostiquées, près de 80 % des décès dus au diabète surviennent avant l’âge de 60 ans, les dépenses en santé pour la maladie sont les plus faibles au monde. Avec une prévalence régionale de 4,8 %, la maladie est déjà responsable de près de 9 % des décès et de nombreuses complications invalidantes.

A l’exemple du Mali, cette explosion du diabète est directement liée aux profondes transformations des modes de vie en cours sur le continent. L’Afrique fait d’abord face à une urbanisation galopante qui bouscule les habitudes alimentaires, on parle de transition nutritionnelle, avec une augmentation rapide de la consommation de produits gras, sucrés et transformés. La vie urbaine tend également à réduire la pratique d’activités physiques, favorisant la sédentarisation d’une part toujours plus grande de la population. A cela s’ajoute enfin une espérance de vie qui croît, faisant gonfler les classes d’âge où se développe le plus le diabète.

Face à la pression croissante qu’exerce le diabète tant sur les populations que sur les systèmes de santé, les Etats n’ont souvent pas développé de réponses satisfaisantes pour prévenir et prendre en charge la maladie. Un constat auquel s’ajoute l’absence d’une prise en compte des maladies non transmissibles dans les politiques de développement portés par les bailleurs de fonds internationaux, les agences onusiennes ou les ONG, et ce malgré les alertes désormais fréquentes lancées par la communauté internationale.
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