PARIS - La ville de Gao (nord-est du Mali) a été reprise samedi par les armées française et malienne et des "contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais des forces" françaises, a annoncé le ministère de la Défense.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé que "dès ce (samedi) soir, Sadou
Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville, accompagné
par le colonel Dacko".
Le colonel Didier Dacko, qui commandait le groupement opérationnel malien à
Sévaré, "a valeureusement combattu à Konna face aux djihadistes le 10
janvier", a souligné l`entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves
Le Drian.
"Le rétablissement des pouvoirs réguliers à Gao suppose de mettre hors
d`état de nuire les terroristes djihadistes et de permettre le bon
fonctionnement des autorités locales", a-t-il fait valoir.
"Le dispositif militaire sur la zone de Gao se renforce aujourd`hui avec
l`engagement de militaires maliens et d`une unité du sous-groupement tactique
interarmes", a précisé le ministère. "Les armées africaines et malienne
devront sécuriser la région de Gao et ses habitants, progressivement libérés
du risque terroriste".
Il a rappelé que les forces françaises étaient parvenues à prendre, dans la
nuit de vendredi à samedi, le contrôle de la zone de l`aéroport de Gao ainsi
que le pont sur le fleuve Niger.
"Plusieurs groupes terroristes ont combattu les forces françaises
intervenant en soutien de l`armée malienne. Leurs moyens mobiles et plusieurs
sites logistiques leur appartenant ont été détruits", a affirmé le ministère.
Le ministre de la Défense a adressé "ses plus vives félicitations aux
militaires français ayant rempli ces dernières heures avec succès la mission
qui leur a été confiée". "Leur détermination, leur courage et la qualité de
leur préparation ont permis de mener à bien cette opération complexe au
nord-est du Mali, décidée par le président de la République pour libérer Gao
des groupes terroristes djihadistes", a relevé le ministère.
3.700 militaires français sont aujourd`hui engagés dans l`opération Serval,
dont 2.500 sur le territoire malien. Les contingents africains de la Misma et
des troupes tchadienniens atteignent désormais un effectif de plus de 1.900
militaires, a ajouté la Défense.