Dans le cadre des festivités du 26 mars 2016, le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, à travers la Pyramide du Souvenir, a organisé un colloque scientifique sur le 26 mars. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Cette rencontre qui s’est dé- roulée le samedi 26 mars 2016, a réuni des membres du gouvernement, des aînés du ministre, des anciens ministres, des députés, mais surtout des mouvements associatifs pour l’avènement de la démocratie et des universitaires. Elle s’est tenue juste après la cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs par le président IBK au Monument des martyrs.
l ’ouverture de ce colloque scientifique a été marquée par un seul discours : celui du ministre de la culture, de l’Artisanat et du tourisme, N’diaye ramatoulaye diallo. pour elle, il s’agit pour le peuple malien de se souvenir de sa lutte pour une émancipation des consciences. «en lui rendant l’honneur dû à son combat, je voudrais ici avoir avec vous une pensée pour toutes les victimes de nos luttes successives pour faire du mali, une Nation exemplaire en tous points». selon la ministre diallo, la construction d’une Nation forte, un processus marqué par une succession de volonté de changement, reste le préambule de l’histoire globale de notre pays.
C’est dire qu’à chaque époque, à chaque système, à chaque gouvernement, son obsession de faire du mali le grand pays de nos fiertés. «cette obsession se nourrit avant tout des aspirations communes et légitimes du peuple», a-t-elle déclaré. pour rama, le peuple du mali rappelle son attachement aux valeurs universelles que peut et doit garantir la démocratie. en 2016, dévoile-t-elle, c’est un quart de siècle de sa pratique effective dans notre pays. bien que l’histoire ne s’accommode pas des bilans, «s’il fallait en faire un exercice de la démocratie, ce ne serait pas sans griefs, sans interrogations, sans remise en question et parfois, sans déni des progrès et des avantages liés au système démocratique».
Sans descendre dans l’arène politique, devant les acteurs du mouvement démocratique, qui retenaient leur souffle en écoutant la patronne de la culture, de l’Artisanat et du tourisme, chacun pensait aussi à cette parenthèse armée de 2012 ainsi qu’à la crise actuelle du terrorisme, qui n’est cependant pas que malien, mais oblige tout le monde à marquer un temps d’analyse et de réflexion pour penser, au besoin, repenser notre système démocratique. mme le ministère de la culture, de l’Artisanat et du tourisme, à travers la pyramide du souvenir et en partenariat avec le ministère de l’Administration territoriale, a mis à profit la commémoration de la 25ème année de l’avè- nement de notre démocratie, après les douloureux épisodes de mars 91, pour contribuer aux réflexions et analyses des évolutions spatiales, politiques, économiques et sociales du mali et dégager des perspectives pour la bonne marche de notre démocratie. en initiant une telle réflexion, N’diaye ramatoulaye diallo reste consciente que l’exercice ne peut se contenter de la seule journée, tant il y a à dire. «mais il s’agissait pour nous de lancer le signal de la nécessaire réflexion sur les adéquations possibles entre système démocratique au 21ème siècle et système de gestion de la cité hérité de notre riche histoire.
Il s’agissait aussi pour nous de lancer le débat sur la né- cessaire confrontation des concepts de démocratie et de culture», a-t-elle précisé. en tout cas, le débat est ouvert et reste ouvert, étant donné que son département a placé l’année 2016 sous le sceau de la «renaissance culturelle» qui, pour elle, ne sera pas que le retour des activités culturelles et festives, mais une année de ré- flexion utile à la création du réflexe culturel, à un retour plus que nécessaire à nos valeurs intrinsèques. comme il est de tradition, surtout dans un pays des valeurs comme le mali.
Avant de terminer son intervention, mme N’diaye ramatoulaye diallo a remercié sincèrement tous ceux qui ont répondu à son invitation et salué le travail abattu par le comité d’organisation. Au-delà, elle a fait une mention spéciale à ses oncles qui ont bien voulu se prêter à l’exercice du magazine té- lévisé sur la démocratie. «Aussi, ce colloque suivra le fil des communications d’éminents chercheurs et spécialistes, à qui je voudrais également témoigner ma reconnaissance pour le travail abattu, en si peu de temps. Au comité scientifique, sous la houlette de celui qui n’est plus à présenter, pr. doulaye Konaté, je dis bravo. bravo pour avoir accepté ce pari fou de modeler et de moduler le pont entre démocratie et culture par la recherche scientifique endogène», a-t-elle lancé. Après l’ouverture de cette rencontre, place aux débats, dont les recommandations seront publiées très bientôt par le département de la culture et partagées entre tous les fils du pays.
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