SANTIAGO DU CHILI (Chili) - L'intervention française au Mali et divers projets d'infrastructures ont été au menu de discussions bilatérales entre la France et le Chili et la France et la Colombie, a-t-on indiqué samedi dans l'entourage du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Lors d'un entretien avec le président chilien Sebastian Piñera vendredi, le
Premier ministre francais qui a expliqué les raisons de l'intervention de la
France au Mali, a reçu "le plein soutien du Chili dans cette affaire", a
affirmé Matignon à l'AFP.
De même, le président colombien Juan Manuel Santos, que M. Ayrault a
rencontré samedi matin, a dit "que la Colombie qui a tellement souffert du
terrorisme, ne pouvait qu'approuver cette intervention", ont rapporté les
services du Premier ministre.
Avec ces deux pays ont aussi été évoqués les projets d'infrastructures
auxquels s'intéressent des entreprises françaises.
Au Chili, la France veut "densifier les relations économiques qui sont
bonnes mais qui peuvent encore progresser" en participant à des projets dans
le domaine de l'énergie --"projet d'interconnexion énergétique entre le nord
et le sud"--, ou des transports urbains, avec des "projets de tramways", ou
encore de participer à un projet de "deuxième satellite français", a-t-on
ajouté de même source.
En Colombie, "le président Santos a expliqué qu'il y avait un programme en
cours de concession pour les services publics et que les entreprises
françaises étaient les bienvenues pour y participer". Sont concernés les
transports (tramway, métro-train, métro) et le transport de l'eau.
A aussi été évoqué le processus de paix avec la guérilla des Forces armées
révolutionnaires de Colombie (Farc). "Le Premier ministre a dit que la France
soutenait la politique du gouvernement colombien dans cette affaire". M.
Santos a redit que "la volonté des autorités colombiennes" était "de maintenir
la pression sur les Farc tant qu'il n'y aurait pas un accord de paix. Il a
aussi demandé à la communauté internationale de contribuer à ce que ces
accords aboutissent", selon l'entourage de M. Ayrault.
Enfin M. Santos a rappelé que la Colombie était candidate à l'OCDE. M.
Ayrault "l'a assuré du soutien de la France", selon Matignon.