Les combats continuent à Gao après la prise de l’aéroport de la ville par les soldats français et maliens. Cette localité est l’une des plus importantes villes avec Kidal et Tombouctou tombées aux mains des islamistes depuis dix mois.
La bataille de Gao est engagée. Les troupes françaises et maliennes contrôlent l’aéroport de Gao et le pont Wabary à l’entrée sud de la ville, a annoncé ce samedi le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian. « Les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits », a-t-il indiqué. Toutefois, selon le ministère, il faut rester prudent car la tension reste vive. Les combats continuent et les islamistes sont loin d’être désarmés. Ces derniers contrôlent depuis dix mois les villes de Gao, Kidal et Tombouctou, les plus importantes localités de la région.
L’offensive des militaires français et maliens, qui ont déjà pris trois localités dans le centre et l’ouest du Mali, se durcit de jour en jour. Leurs troupes devraient être renforcées selon le ministère de la Défense par les soldats Tchadiens, qui seraient au nombre de 1500 au Niger. Ils se préparent à participer aux opérations militaires dans la région.
Gao, uneville stratégique
L’aéroport de Gao et le pont de Wabary sont des points stratégiques. Gao est le principal bastion des islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao). Le groupe s’est dit prêt à négocier la libération de l’otage français originaire du Portugal, Gilberto Rodriguez Leal, enlevé au Mali en novembre 2012. Une déclaration qui intervient au seizième jour de l’intervention française contre les groupes islamistes qui occupent le nord. « Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre », a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du groupe.
Âgé de 61 ans, Gilberto Rodriguez Leal, est un français originaire du Portugal. Il avait été enlevé le 20 novembre par au moins six hommes armés dans l’ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Ce dernier circulait en voiture et venait de Mauritanie. Deux jours plus tard, son enlèvement avait été revendiqué par le Mujao. Au total, sept Français sont retenus en otage au Sahel, dont six sont entre les mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), responsable de multiples enlèvements d’occidentaux.