Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a annoncé samedi à l'AFP être prêt à négocier la libération de l'otage français qu'il détient depuis deux mois après son enlèvement au Mali.
«Le Mujao est prêt à négocier la libération de l'otage Gilberto», a déclaré Walid Abu Sarhaoui, porte-parole du Mujao, en référence au Français Gilberto Rodriguez Leal, enlevé en novembre 2012 dans l'ouest du Mali.
Interrogé pour savoir si cette volonté affichée de négociation était liée à la situation sur le terrain, au seizième jour de l'intervention militaire française contre les groupes islamistes armés au Mali, le porte-parole a simplement répondu: «Nous voulons négocier. Pour la guerre, entre musulmans, nous pouvons nous comprendre», sans autre précision.
Septs Français retenus par Aqmi
Une déclaration qui peut être interprétée comme une ouverture pour des négociations avec Bamako, alors que les soldats français et maliens, qui ont repris des localités dans le centre, progressent désormais dans le vaste Nord du Mali, sous contrôle islamiste depuis plus de neuf mois.
Gilberto Rodriguez Leal, un Français d'origine portugaise âgé de 61 ans, avait été enlevé le 20 novembre par au moins six hommes armés dans l'ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Il circulait en voiture et venait de Mauritanie.
Son enlèvement avait été revendiqué deux jours plus tard par le Mujao. Au total, sept Français sont retenus en otage au Sahel, dont six sont entre les mains d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).