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L`armée française au Mali s`empare de l`aéroport de Gao
Publié le samedi 26 janvier 2013  |  Reuters


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© AFP
Soldats français et maliens contrôlent l`aéroport de Gao, bastion islamiste


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Les forces françaises se sont emparées samedi de l'aéroport et d'un pont sur le fleuve Niger à Gao, la principale ville du nord-est du Mali, dont la chute marquerait une étape importante de l'offensive lancée pour faire échec aux rebelles islamistes qui menaçaient de s'emparer du pays.
La France a annoncé que "dès ce (samedi) soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville accompagné par le colonel Dako."
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé le succès de l'opération menée à Gao dans un communiqué.
"Les terroristes djihadistes qui ont affronté les armées malienne et française ont vu nombre de leurs moyens mobiles et de leurs sites logistiques détruits", a-t-il dit, en adressant ses "plus vives félicitations" aux unités françaises impliquées.
Le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard, a indiqué à Reuters que la prise de l'aéroport et du pont à la sortie sud de la ville avaient fait un nombre de victimes estimé à "un peu plus d'une dizaine" dans les rangs des rebelles.
L'opération, menée par les forces spéciales dans la nuit de vendredi à samedi, a mobilisé des troupes au sol, des hélicoptères et des avions de transport d'assaut avec un appui aérien.
Les principaux accrochages se sont produits à proximité du pont sur le Niger mais il n'y a eu aucune perte côté français, a encore précisé le porte-parole. Le pont et l'aéroport sont tous deux praticables.
OPÉRATIONS DE HARCÈLEMENT
Au Mali, un officier français a précisé que les unités sur place faisaient encore face samedi à des actes de "guérilla" des rebelles islamistes. "Les rebelles se sont fondus parmi la population locale. Ils pratiquent le harcèlement. L'opération est toujours en cours, c'est un peu compliqué", a-t-il expliqué.
Le colonel Burkhard a confirmé ces "opérations de harcèlement".
Un total de 3.700 militaires français, dont 2.500 sur le territoire malien, sont aujourd'hui engagés dans l'opération Serval, entrée dans sa troisième semaine, qui vise la reconquête du nord du Mali aux mains de rebelles islamistes.
Gao, à 950 km environ au nord-est de Bamako, est avec Tombouctou et Kidal l'une des trois grandes villes du Nord-Mali, tombé sous la coupe des islamistes à la suite du coup d'Etat militaire de mars 2012 dans la capitale malienne.
Dans l'ouest du Mali, les forces françaises et maliennes sont remontées de Diabali vers Léré, sur la route menant à Tombouctou. "La progression est rendue difficile par l'état des pistes. Jusque là, le détachement engagé dans cette reconnaissance n'a pas rencontré de résistance", précise le ministère français de la Défense.
Cette double avancée vers Gao et vers Tombouctou a été précédée par des frappes d'avions de chasse. "Au total, ce sont près de 30 sorties aériennes qui ont été effectuées au cours des dernières 36 heures", ajoutent les services de Jean-Yves Le Drian.
L'annonce de la prise de la zone de l'aéroport à Gao confirme que les forces françaises et maliennes progressent rapidement dans leur offensive lancée voici deux semaines depuis Konna, dans le centre, pour reprendre les territoires du nord conquis par les islamistes d'Ansar Dine, du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Des officiers maliens rapportent qu'il n'y a eu ces derniers jours aucun affrontement direct avec les combattants islamistes, qui ne cessent de battre en retraite pour éviter les bombardements de l'aviation française.
"Ils se cachent tous. Ils partent à pied ou à moto", a dit le capitaine Faran Keita, interrogé par Reuters à Konna.
Le porte-parole de l'état-major français a indiqué que les unités impliquées dans les combats de la nuit n'avaient pas pour mission de pénétrer dans Gao mais, en s'emparant de l'aéroport et du pont, de permettre l'acheminement de renforts maliens, voire africains, qui seront chargés du contrôle de la ville.
Sur le plan de la constitution de cette force africaine de soutien au Mali sous mandat de l'Onu (Misma), les dirigeants de l'Union africaine réunis à Addis-Abeba ont demandé aux Nations unies de fournir un appui logistique et des financements d'urgence pour permettre son déploiement.
La Misma doit compter au final jusqu'à 6.000 soldats. Pour l'heure, seuls 1.900 soldats africains sont arrivés au Mali.
Une vaste colonne de véhicules blindés et de plusieurs centaines de militaires tchadiens est sortie samedi de Niamey, la capitale du Niger, pour se diriger en direction de la frontière du Mali, de l'autre côté de laquelle se trouve Gao.
"Des contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur zone pour prendre le relais de nos forces. Les armées africaines et malienne devront sécuriser la région de Gao", écrit le ministère français de la Défense dans un communiqué.
Yann Le Guernigou à Paris, Richard Valdmanis à Konna et David Lewis à Dakar, édité par Bertrand Boucey et Henri-Pierre André

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