La ville de Gao a été reprise par les troupes françaises et maliennes, a annoncé ce samedi soir le ministère de la Défense. Désormais elles se dirigent vers Tombouctou, l’autre grande ville contrôlée par les islamistes depuis dix mois.
Il n’aura finalement fallu que quelques heures à l’armée française et malienne pour reprendre la ville de Gao. Dès ce soir, le maire de Gao réfugié à Bamako a pu regagner sa ville, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Ce dernier a remercié le président français Français Hollande d’avoir répondu au message du président malien par intérim Dioncounda Traoré qui réclamait à la France une aide urgente pour stopper la progression des islamistes.
Prochaine étape pour les soldats français et maliens : Tombouctou. Selon le ministère de la Défense, ils sont aux portes de la grande ville tombée aux mains des islamistes depuis di mois. La battaille de Tombouctou risque d’être rude. La plupart des islamistes s’est réfugiée dans la localité, attendant de pied ferme l’arrivée des troupes françaises et maliennes.
D’ailleurs, les chefs d’Etat major de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui se sont t réunis d’urgence à Abidjan ont décidé de relever le volume de leurs effectifs promis au Mali, pour qu’ils atteignent « 5700 hommes ». La Cedeao avait prévu initialement d’envoyer 4000 hommes. Le Tchad est le seul pays d’Afrique centrale qui va déployer au moins 2000 hommes. L’armée tchadienne, bien équipée et entraînée, est connue pour son efficacité notamment dans les combats au sol. Elle est aussi habituée aux territoires désertiques. Un atout de taille pour faire face aux islamistes, qui ne sont pas encore désarmés.
Le Premier ministre Jean Marc Ayrault a quant à lui réitéré que la France « n’avait pas vocation à rester, bien entendu" au Mali. "L’objectif, c’est que la force multinationale africaine, qui est en préparation - plusieurs milliers de soldats sont déjà là, d’autres arrivent, l’état-major est à Bamako - puisse prendre le relais et que le Mali puisse engager un processus politique de stabilisation", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Paris précise que des contingents africains, formés de militaires nigériens et tchadiens, arrivent sur la zone pour prendre le relais des forces françaises.