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Le dispositif militaire français d`urgence Guépard NG à l`épreuve du Mali
Publié le dimanche 27 janvier 2013  |  AFP


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LILLE, Avec l`opération au Mali, l`armée de Terre française a pu pour la première fois tester sur le terrain l`efficacité de son dispositif de déploiement d`urgence rénové à l`été 2012, Guépard Nouvelle Génération, a indiqué dimanche le commandant des forces terrestres (CFT), le général Bertrand Clément-Bollée.

Ce dispositif déjà ancien a dû être adapté pour répondre au contrat opérationnel fixé à l`armée de Terre par le Livre blanc sur la défense de 2008. Il prévoit que 5.500 hommes tenus en alerte, par périodes de six mois, puissent être mobilisés et déployés, par échelons successifs, dans un délai de 12 heures à neuf jours.

"La nouveauté de ce Guépard NG, c`est qu`il constitue un réservoir homogène de troupes, minutieusement préparées et entraînée, du volume d`une brigade,dans lequel le commandement peut puiser en cas d`urgence", ce qui correspond exactement au scénario malien, a expliqué à l`AFP le général Clément-Bollée.

"Avant, il s`agissait plus d`un simple droit de tirage" parmi des unités pré-désignées", a-il observé.

Le commandement des forces terrestres françaises basé à Lille (Nord), --dont relèvent 88.000 militaires parmi lesquels 72.000 projetables en permanence, soit 86% de l`armée de Terre-- s`apprêtait à mettre à l`épreuve ce Guépard NG lors d`exercices d`alerte interarmées, quand la France a décidé d`intervenir pour bloquer la descente sur Bamako des islamistes venant du nord du Mali.

Du coup, Guépard NG a été mis à contribution dans des conditions réelles de conflit plus vite que prévu. Le moment était venu de vérifier que cet "inventaire" des forces rapidement disponibles "représente" bien "une
véritable assurance multi-risques", a estimé le général Clément-Bollée.

Dès l`ordre d`intervenir donné par l`Elysée le 11 janvier, ce sont des
forces dites "pré-positionnées" en Afrique, qui ont été dépêchées les
premières au Mali, soit environ 800 hommes, venant du Tchad (Epervier) et de
Côte d`Ivoire (Licorne).

Mais lors du déclenchement de l`opération Serval, à la demande du centre de
planification et de conduite des opérations (CPCO) à Paris, en charge des
opérations, le CFT a immédiatement puisé dans ses troupes en métropole alors
en alerte Guépard. Ce qui a contribué largement à la montée en puissance des
effectifs militaires français au Mali, aujourd`hui autour de 2.500 hommes.

Après seulement huit heures de préparatifs, une compagnie du 2e Régiment
d`infanterie de marine (2e RIMA, basé à Auvours, dans la commune de Champagné
(Sarthe), a été envoyée le 12 janvier pour renforcer la protection de
l`aéroport de Bamako, plaque tournante pour l`acheminement des renforts et
matériels, à la demande de l`état-major des armées.

Cet élément correspond à une partie de l`échelon dit d`urgence du Guépard
NG, qui prévoit l`expédition d`une compagnie d`infanterie motorisée (soit
environ 150 hommes) dans les 12 heures.
Le 5e Régiment d`hélicoptères de combat (5e RHC), de Pau, lui aussi
d`alerte Guépard, a été projeté au Mali sous la forme d`un groupement
aéromobile (GAM).

Dans le même esprit, l`échelon de décision du Guépard, 2e échelon plus
lourdement armé, à dominante blindée-mécanisée, tels des véhicules blindés de
combat d`infanterie (VBCI) du 92e régiment d`infanterie de Clermont-Ferrand, a
été logiquement préparé pour partir. Des éléments des échelons d`appui
(artillerie, génie...) et logistique du Guépard ont aussi été mis sur pied.

pm/emi/jag

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