Le ministère français de la Défense assure même que le maire de la ville, jusque là réfugié à Bamako, a regagné la localité.
De notre envoyé spécial à Sévaré
L'offensive des forces maliennes et françaises a atteint son premier objectif. Samedi, le ministère français de la Défense a annoncé que les forces coalisées avaient repris le contrôle de Gao. Cette ville, au nord-est du Mali, était l'un des bastions des islamistes, avec Tombouctou et Kidal.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé que «dès ce samedi soir, Sadou Diallo, le maire de Gao réfugié à Bamako, a pu regagner sa ville, accompagné par le colonel Dako».
Selon le ministre, le contingent malien, soutenu par des troupes spéciales françaises, s'était plus tôt rendu maître de deux points clefs de la cité: l'aéroport, situé à sept kilomètres du centre, et le pont enjambant le Niger. Dans la foulée, aucun combat n'avait été rapporté. «Il n'y a pas de combat à proprement parler», a précisé un porte-parole de l'Etat-major, «mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s'être abrités dans des zones urbaines». Un habitant de Gao, joint sur un téléphone satellite, assurait que la ville était calme. «Pour l'instant on entend rien».