Les pays de l'Union africaine (UA) ont entamé dimanche leur 20e sommet à Addis Abeba, qui promet d'être dominé par l'intervention militaire française engagée contre les islamistes dans le nord du Mali et à laquelle doivent se joindre des troupes africaines.
Le président sortant de l'Union africaine, Thomas Boni Yayi, a "salué" l'intervention française, regrettant que l'UA n'ait pas réagi plus tôt pour "défendre" l'un de ses membres.
"Je tiens à saluer la France qui, face aux délais de réaction extrêmement longs de l'Union africaine et de la communauté internationale, a pris les devants et fait ce que nous aurions dû faire depuis longtemps pour défendre un pays membre," a déclaré le président béninois dans son dernier discours en tant que président de l'organisation pan-africaine, à Addis Abeba. Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, lui a succédé à la tête de l'organisation.
M. Boni Yayi a encore fait part de sa "profonde reconnaissance" au président français, François Hollande, pour sa "décision salutaire" d'envoyer l'armée française au Mali.
Les chefs d'Etat et de gouvernement et les représentants des 54 pays de l'organisation pan-africaine avaient débuté leur réunion vers 10H30 (07H30 GMT) par une minute de silence pour deux dirigeants africains décédés l'an dernier, l'ex-président ghanéen John Atta Mills et l'ex-Premier ministre éthiopien Meles Zenawi.
La situation au Mali, qui fera encore l'objet d'une conférence de donateurs internationaux mercredi dans la capitale éthiopienne, s'était déjà retrouvée vendredi au menu d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA.
Le CPS a alors décidé d'augmenter les effectifs de la force africaine au Mali et a pressé le Conseil de sécurité de l'ONU de fournir une aide logistique "temporaire" d'urgence pour accélérer son déploiement.... suite de l'article sur Slate Afrique