SANTIAGO-DU-CHILI (Chili), Le Premier ministre français
Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche "la communauté internationale à continuer
à se mobiliser" sur le dossier malien en expliquant que "chacun pouvait
contribuer, selon ses possibilités, à aider ce pays et ceux de l`Afrique de
l`Ouest qui viennent à son secours".
Le chef du gouvernement français s`est exprimé lors d`une réunion à huis
clos au second et dernier jour du sommet commun de l`Union européenne et de la
Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac) dans la
capitale chilienne.
"Les pays européens qui sont là approuvent l`intervention française" mais
"beaucoup de pays d`Amérique latine, je l`ai ressenti dans mes rencontres
bilatérales, souhaitaient des précisions", a indiqué à la presse M. Ayrault.
Il a expliqué avoir "profité de cette deuxième séance (...) pour donner toutes
les informations nécessaires".
"Et j`ai pu me rendre compte que cette intervention avait été écoutée avec
énormément d`attention et d`intérêt à l`occasion d`autres interventions
bilatérales notamment avec le président du Pérou qui a souhaité renforcer ses
liens avec la France et a particulièrement apprécié les précisions que j`ai
été amené à apporter", a-t-il ajouté.
Lors de son discours, dont le texte a été transmis à la presse, Jean-Marc
Ayrault a rappelé que l`objectif de la France au Mali était de "stopper
l`avancée des groupes terroristes vers le Sud" et d`"aider le Mali à recouvrer
son intégrité territoriale". "La France n`a aucun autre but au Mali", a-t-il
insisté.
"Son intervention aux côtés des forces armées maliennes et en réponse à la
demande d`un Etat souverain n`a pas vocation à se prolonger. Elle durera le
temps nécessaire à ce que l`opération africaine prenne le relai", a-t-il
réaffirmé en soulignant que "les pays de l`Afrique de l`Ouest (avaient) salué
unanimement cette décision".
"Nos partenaires de l`Union européenne nous apportent un soutien politique
et logistique important. L`opération africaine, la MISMA, est en cours de
déploiement et le premier contingent de l`opération européenne arrivera à
Bamako, début février", a-t-il annoncé.
La résolution 2085 de l`Onu du 20 décembre dernier a autorisé le
déploiement d`une force africaine pour aider le Mali, et l`UE a décidé de
contribuer en mettant en place une opération de formation, dans le cadre de sa
politique de sécurité et de défense commune.
"Nous appelons toute la communauté internationale à continuer à se
mobiliser. Chacun d`entre vous peut contribuer, selon ses possibilités, à
aider le Mali et les pays d`Afrique de l`Ouest qui viennent à son secours", a
lancé M. Ayrault en rappelant "qu`une conférence des donateurs se tiendra le
29 janvier à Addis Abeba".
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