Profitant de la rencontre entre des leaders de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, à la Cité administrative, des badauds ont saccagé les locaux de la Primature et emporté des ordinateurs et plus de dix motos, à en croire un employé. Un vol qui en dit long sur les intentions réelles des militants et sympathisants de la Copam.
Le président de la Copam, Hammadoun Amion Guindo est interpellé.
Nabila Ibrahim Sogoba
La Cédeao parle de manifestations orchestrée
Comme attendu, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) menera une enquête « pour identifier les auteurs et les commanditaires » de l’agression lundi dernier au palais de Koulouba du président de la transition, Dioncounda Traoré. Une agression qu’elle juge comme « un défi à ses décisions ».
Dans un communiqué hier en fin de matinée, le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo Cédéao a « condamné énergiquement cette agression qu’elle considère comme un défi à ses décisions » et a annoncé que l’organisation sous-région, principal médiateur dans la crise malienne, « mènera les investigations nécessaires en vue d’identifier les auteurs et les commanditaires de cet acte répréhensible et appliquera les sanctions qui s’imposent ». Et « la Cédéao s’étonne qu’une foule de manifestants puisse accéder aussi facilement au président et l’agresser physiquement » en dépit de dispositifs de sécurité, a ajouté M. Ouédraogo qui a dénoncé que « la fréquence de telles manifestations suite aux décisions de la Cédéao en faveur du retour à l’ordre constitutionnel confirme qu’elles sont orchestrées par des personnes décidées à entraver le déroulement normal du processus de transition ».
Il a assuré que « la Cédéao reste déterminée à poursuivre les efforts nécessaires pour la restauration de l’ordre constitutionnel et réaffirmé son soutien indéfectible aux autorités de la transition » au Mali.
Youssouf Coulibaly
Vers l’exploration d’autres voies de sortie de la crise
La médiation de la Cédéao aurait montré ses limites selon l’ONU
Désormais se pose la question du rôle de l’organisation dans cette crise malienne. Lundi soir, à Abidjan, Gérard Araud, à la tête d’une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU estimait que la négociation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait montré ses limites : « Il nous a semblé que les efforts diplomatiques conduits par la Cédéao pour trouver une solution fondée évidemment sur le départ de la junte, je ne veux pas dire qu’ils ont échoué mais en tout cas, ils ont été mis en danger par les derniers développements et il faudrait peut-être considérer d’autres voies ».