Relatif aux allégations de violations graves des droits humains par les Forces armées et de Sécurité du Mali
Il nous est revenu des allégations de plus en plus persistantes qui porteraient sur une éventuelle implication de nos forces armées et de sécurité dans des cas d’exactions suivies d’exécutions sommaires et de violations graves des droits et libertés individuelles sur les populations en particulier Tamacheck, arabe, peulh et songhoi et plus généralement sur les élèves des écoles coraniques communément appelés les «Talibés».
Le FDR rappelle que ces actions, contraires aux conventions internationales, à nos lois et règlements en vigueur, si elles s’avéraient, seraient de nature à porter une atteinte grave à l’éthique, a l’image et a l’honneur de notre pays et de notre vaillante armée nationale..
Le FDR, fidèle à ses traditions de défense de la démocratie et de la république, soucieux de la préservation de la fibre sociale qui unit les différentes composantes de notre nation, s’érige fermement contre de telles pratiques qui, manifestement, contribuent si elles sont fondées à jeter un énorme discrédit sur les valeurs morales et les vertus de gestion et de gouvernance de notre pays.
Aussi, pour lever toute équivoque se rapportant à ces accusations gravissimes et dans le but de blanchir nos forces armées de défense et de sécurité, le FDR invite les autorités de la transition à constituer immédiatement une commission d’enquête internationale indépendante chargée de faire la lumière et toute la lumière sur ces allégations.
Le FDR saisi cette occasion pour renouveler ses compliments et sa reconnaissance éternelle aux pays et aux gouvernements amis qui ont manifesté leur solidarité à l’endroit de notre peuple en ces heures difficiles qui menacent le fondement, voire l’existence même de notre nation et de la république.
Le FDR salue, en particulier le Président de la République Française, le gouvernement et les peuples de France, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, l’Union Européenne pour leur soutien et leur appui décisif dans la gestion de la crise sécuritaire que vit notre pays.
Le FDR renouvelle au Président de la République par intérim, au Premier Ministre, au gouvernement de la République du Mali ainsi qu’aux forces armées et de sécurité du Mali sa solidarité et son indéfectible soutien dans la lourde et exaltante tâche de recouvrement de l’intégrité territoriale qu’ils mènent si hardiment, mais aussi vaillamment contre les forces obscures et rétrogrades occupantes.
Le FDR se réjouit de la mobilisation générale des maliens de l’intérieur et de ceux de la diaspora, des opérateurs économiques, des cadres de l’administration publique et privée, des paysans et de l’ensemble du peuple malien en faveurs de notre armée nationale.
Le FDR salue spécialement l’importante contribution nationale à l’effort de guerre enregistrée depuis l’appel lancé par le Président de la République par intérim dans son dernier discours à la nation du 11 janvier 2013.
Enfin, le FDR apprécie positivement et à sa juste valeur la courageuse déclaration du Haut Conseil Islamique (HCI) faite sur les médias nationaux et internationaux dénonçant la lâche agression dont est victime notre pays et appelant les différentes composantes de la nation à une saine cohésion et a une unité d’action face au défi de l’heure.
En ce jour de recueillement, car triste jour anniversaire de la honteuse, lâche et froide exécution de nos vaillants soldats à Aguelhok, agression perpétrée par les groupes terroristes le 24 janvier 2012, le FDR s’incline pieusement sur la mémoire de nos illustres disparus tombés à la tâche et en mission commandée sur le champ de l’honneur.
Le FDR reste convaincu que leur sacrifice ne serait pas vain.