Le Centre Aoua Keita a abrité le Vendredi 25 Mars 2016, la troisième Table Ronde sur l’accès des victimes de crise malienne à la justice.
Des organisations de la société civile, des partenaires et des représentants des victimes ont pris part à cette table ronde.
Le Réseau des défenseurs des Droits de l’Homme et Freedom ont prévu de faire six tables rondes et celle qui a regroupé les acteurs au centre Aoua Keita est la troisième.
A travers ces tables rondes, Freedom House et ses partenaires sollicitent le concours des experts pour donner suffisamment d’informations aux victimes et aux parents des victimes pour qu’ils se rassurent que les auteurs des crimes qu’ils ont subis ne puissent pas échapper à la justice. Cela leur a été expliqué à travers la justice transitionnelle dont un des piliers est le droit à la justice.
Cette table ronde avait pour objectif d’assurer les victimes de la crise malienne par rapport à leurs accès à la justice. Elle vise également à appuyer les victimes et les organisations de Droits Humains dans la lutte pour l’accès des victimes à la justice au Mali; mettre en place une plateforme d’échange et de communication entre les victimes et les acteurs intervenant dans le domaine de la justice transitionnelle au Mali; informer régulièrement le public et les cibles stratégiques sur la situation de l’accès des victimes à la justice.
Pour une bonne compréhension du Droit à la justice, le premier exposant de cette table ronde, Me Kalifa Yaro, a entretenu les participants durant une trentaine de minutes sur le Droit à la justice au Mali.
Pour bien cerner les contours de cette thématique, Me Yaro a expliqué l’organisation de la justice au Mali, la concept de la violation grave et massive des droits de l’homme en se référant sur le statut de Rome.
En plus de Me Kalifa Yaro, d’autres experts aussi devaient expliquer certains concepts. C’est ainsi que Lassine Kébé, Directeur National adjoint de l’Administration de la Justice qui représentait le ministère de la justice et des droits de l’homme, a expliqué les actions entreprises par le ministère de la justice pour l’effectivité du droit à la justice.
La Commission Vérité, Justice et Réconciliation à travers la commissaire, Dembélé Oulématou Sow a expliqué les mandat de la CVJR par rapport à l’accès des victimes à la justice et l’importance de rendre la justice dans le cadre du processus de réconciliation au Mali.
Le Représentant de la CEDEAO, présent également à cette table ronde, a expliqué le rôle et la place du sous-Comité Réconciliation, justice/accord pour la paix, pour la justice au Mali.
Avant de faire une synthèse de la journée , le président du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme (RDDH) a parlé des défis et l’importance de la nouvelle coordination des victimes de la crise malienne.
Cette Table Ronde a été sanctionnée par des recommandations forts à l’endroits de l’Etat et des partenaires.
Il faut rappeler que Freedom House organise ces Tables Rondes dans le cadre d’un projet à travers lequel, l’ONG se propose d’aider la société civile malienne, sous le leadership du RDDH, à engager le débat sur la question de l’accès des victimes à la justice en vue d’entrevoir des solutions judiciaires durables.
Fsanogo/abamako.com