C’est ce mardi 29 Janvier 2013 que l’Assemblée nationale doit adopter la feuille de route proposée par le gouvernement. Cette démarche longtemps attendue par l’ensemble des partenaires était pourtant contestée par une minorité mais puissante frange de la classe politique. L’adoption de ce document consolide davantage la transition politique tout en coupant l’herbe sous le pied des contestataires. Du coup, c’est la situation globale qui se stabilise avec l’accélération des événements qui sonne comme un coup de main divin.
L’Assemblée nationale va adopter ce mardi la feuille de route du gouvernement de transition, ce document tout attendu par le Mali et ses partenaires est la boussole qui va baliser la transition. Ce document, faut-il le rappeler, détaille le fonctionnement de la transition avec un bémol sur les deux missions principales de cette période à savoir : le recouvrement de l’intégrité territoriale et l’organisation des élections. Naturellement que tous les détails qui concourent à l’atteinte des deux principaux résultats sont pris en compte par cette feuille de route. Son adoption par l’Assemblée nationale va permettre au gouvernement de bénéficier aussitôt de l’accompagnement des bailleurs de fonds. Ces derniers, depuis quelques mois, attendaient cette feuille de route pour pouvoir enfin entamer la reprise de la coopération.
En effet, la plupart des partenaires de notre pays ont suspendu leur coopération depuis le coup d’Etat du 22 Mars 2012. Cette rupture fondamentale, faut-il le rappeler, avait du coup plongé le pays dans une crise économique sans précédent. Incontestablement que cette adoption va relancer les perspectives pour le Mali qui traverse l’une des périodes les plus sombres de son existence. On se rappelle que le président de la République par intérim Pr. Dioncounda Traoré, dans un discours au début de l’année avait émis le vœu de transmettre à l’Assemblée nationale cette feuille de route par l’entremise du gouvernement. Cette volonté du Président avait suscité une vive réaction des pro-putschs dont l’un des leaders IBK avait aussi répliqué en improvisant une conférence de presse.
On connaît la suite qui les jours suivants a failli compromettre l’existence même de notre pays avec les politiciens assoiffés de pouvoir, déterminés à profiter d’un coup d’Etat pour se faire une place. Pourtant, on le dit, le Mali est un pays de «Baraka» c’est-à-dire béni qui peut tanguer, mais jamais ne chavirera.
Ainsi, à l’instant même où l’existence du pays était compromise, la France qui avait tout le temps émit le vœu d’accompagner mais ne jamais intervenir s’est vite projetée au devant de la scène.
De mémoire d’historiens, jamais une intervention militaire n’a été aussi prompte, adéquate et judicieuse. L’intervention a sauvé un pays, une nation, une sous-région, tant les risques de débâcle était évidents. En effet, la minorité qui accompagne les putschistes étaient vraiment déterminée à bouleverser la transition avec un discours haineux et manipulant. Elle voulait coûte que coûte s’emparer du pouvoir même si cela devait coûter l’existence du Mali. Cette minorité aveuglée par ses désirs s’est disqualifiée aux yeux de l’opinion publique nationale qui a été outrée par les méthodes de pro- putsch. Ceux-ci, depuis le retour à l’ordre constitutionnel, n’ont rêvé que d’un seul scénario, contourné les injections de la communauté internationale pour permettre le retour du Capitaine Amadou Haya Sanogo. Dieu l’aura voulu autrement en accélérant les choses pour enfin éclaircir l’horizon.
Le comble de l’histoire est que ces gens aient pu manipuler un homme d’Etat aussi crédible et reconnu qu’IBK qui avec sa participation à leur action avait surpris.
Alors quand on dit que l’horizon s’éclaircit c’est pour tout le monde, c’est-à-dire que les acteurs politiques vont devoir jouer avec leur propre force. Donc personne ne pourra compter sur des armes ou d’un camp armé ; le jeu politique va devoir se jouer sans arme. En effet, il y a désormais des arbitres qui veillent au bon déroulement des choses.
L’histoire politique de notre pays a été ces derniers temps très mouvementé, mais elle retiendra que des hommes politiques de notre pays après 20 ans de démocratie ont applaudi et accompagné un coup d’Etat militaire, le plus piètre de la série dans les pays africains.
La feuille de route renforce la transition pour sortir rapidement de cette période d’exception n’en déplaise aux détracteurs qui ont leurs becs désormais cloués.