Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

7ème conférence nationale de l’URD : Le souvenir du passé dans un mouvement de sursaut
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Le Tjikan
Troisième
© aBamako.com par A.S
Troisième congrès ordinaire du parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd)
Les samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, le parti l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) a tenu les assises de son troisième congrès ordinaire au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba




L’Union pour la République et de la Démocratie (URD) a tenu, le samedi 26 mars dernier, sa 7ème conférence nationale et le 2ème congrès ordinaire des femmes et des jeunes du parti. C’était au Centre International de Conférences de Bamako(CICB), en présence des militants, des militantes et des sympathisants du parti venus massivement.
Cette conférence nationale du principal parti de l’opposition le jour anniversaire de la révolution du 26 mars 1991. Date à la quelle, le peuple malien s’est levé comme un seul homme pour mettre fin au régime militaire et dictatorial du général Moussa Traoré.

Dans son intervention, le président du mouvement des jeunes, Dr Madou Diallo, a salué la mémoire des martyrs avant de jeter un regard rétrospectif sur le parcours de son parti. Selon lui, depuis le congrès de 2011, les jeunes ont participé à toutes les activités du parti. « Il n’est pas exagéré de dire que celui-ci respire au rythme de sa jeunesse », a-t-il indiqué. Selon lui, un programme d’activités ambitieux assorti d’un plan d’actions rigoureux avait été élaboré et mis en œuvre par le parti. Ce programme, dit-il, reflétait leur volonté de rapprochement de la population particulièrement les jeunes. C’est dans ce cadre que des tournés ont été organisées à l’intérieur du pays. Celles-ci ont permis à la jeunesse d’aller à la rencontre des concitoyens, de recenser leurs préoccupations, a expliqué Dr Madou Diallo.

La présidente de mouvement des femmes de l’URD, Mme Wadidiè Salimata Dagnoko pour sa part dira que les femmes constituent les chevilles ouvrières de tous les partis politiques. Selon elle, les femmes de l’URD ont pleinement joué leur rôle de mobilisation dans toutes les élections. Elle a félicité le président du parti Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition pour son leadership. Mais aussi, le groupe parlementaire VRD (Vigilance Républicaine et Démocratique) et tous les partis de l’opposition pour leurs critiques objectives indispensables à la bonne gestion du pays.

Dans son intervention, le président du parti, Soumaila Cissé, dira que cette 7ème conférence révèle un triple un intérêt. Selon lui, le premier est chargé de souvenirs qui rappellent que l’histoire moderne de notre pays s’est forgée dans la douleur dans l’honneur, le courage dans la colère, la dignité dans le chaos, l’unité dans l’oppression, l’innovation dans la désespérance et l’espoir dans l’audace. « Il y a 25 ans, en ce même mois et en ce même jour, notre peuple gagnait la bataille du pluralisme et de la liberté d’expression contre la dictature. », a-t-il évoqué.

Le second, pour lui qui est plus que circonstanciel est d’une impérieuse nécessité et d’une exigence absolue. C’est d’ailleurs ce qui justifie le thème de la conférence «Un Mali en paix», dit-il. Selon lui, le peuple malien veut la paix ardemment et l’appelle de tous ses vœux. Malgré la signature de l’accord d’Alger entre le gouvernement et les groupes armées, regrette-il, la paix ne s’est pas encore installée et la réconciliation est loin d’être effective tandis que l’insécurité s’étend sur l’ensemble du territoire national faisant chaque jour de nouvelles victimes.

Le 3ème intérêt porte sur la vitalité de son parti sur l’échiquier politique de notre pays. Le chef de file de l’opposition a affirmé qu’ils ont la liberté chevillée au corps et au cœur, l’esprit d’ouverture et de tolérance encré dans leurs actions.

Il a profité de cette tribune pour saluer la communauté internationale pour son aide dans la recherche de la paix au Mali.

Soumaila Cissé aphone sur les comportements irritants de la communauté internationale

Il est certes vrai que cette communauté dite internationale s’investit pour la paix dans notre pays. Mais force est de constater qu’elle n’est pas impartiale dans ses prises de positions. Il y a même lieu de se douter parfois de sa volonté réelle à vouloir la paix définitive au Mali. Soumaïla Cissé se doit dès lors d’avoir un regard critique sur certains agissements de ce gros machin sans visage réel qui ferme les yeux sur certains comportements préjudiciables des groupes armés, en dépit de la signature de l’Accord de paix. Mais, il est prompt à dénoncer les actions du gouvernement et à applaudir des deux mains les errements de la MINUSMA et de la force française Barkhane. A titre d’exemple, on peut rappeler la tuerie dont la MINUSMA s’est rendue coupable à Gao contre des jeunes qui se sont révolté contre les deux poids et deux mesures de la force onusienne. L’honorable Soumaïla Cissé s’est rendu à Gao sans jamais condamner cette agression sauvage contre des manifestants désarmés. Est-ce à dire qu’être opposant l’exempte de sa liberté de citoyen ? Si n’est pas le cas, Soumaïla Cissé se doit non seulement d’être à équidistance de toutes les parties (Gouvernement-Mouvements armés, Forces Onusienne et Française), mais surtout être critique si c’est nécessaire à l’égard de toutes les parties également, s’il veut être sincère avec lui-même et à l’égard de la nation malienne, qu’il prétend gouverner un jour.

Malheureusement, comme il le dit lui-même, l’URD soutient sans équivoque la communauté internationale dans sa croisade contre le terrorisme, quand bien même que celle-ci s’est montrée impartiale dans le traitement du dossier malien. Il ne s’agit pas de dire que « nous voulons tous l’unité du Mali, l’intégrité du territoire malien. Nous défendons la forme républicaine et laïque de l’Etat ». Il faut aussi avoir le courage de dénoncer ouvertement les égarements des groupes armés et l’impartialité de nos amis de la communauté internationale.



Fily Sissoko
Commentaires