Placée sous le signe de la relance et de la redynamisation, la Banque de Développement du Mali (BDM- SA) a tenu la 55ème session de son Conseil d’Administration le samedi 26 mars dernier à son siège. Malgré les turbulences, la banque a connu une nette progression, confortant ainsi sa place de 1ère banque du Mali, avec un total bilan de 609 milliards FCFA contre 550 milliards en 2014, soit près de 11% de hausse.
Près d’un an après le changement intervenu dans son mode de gouvernance qui consacra la séparation des pouvoirs entre le Président du Conseil d’Administration et le Directeur Général, la Banque de Développement du Mali, a tenu le samedi 26 mars dernier la 55ème session de conseil d’Administration. Un changement qui, selon le président du conseil d’Administration, Ahmed Mohamed Ag Hamani, est conforme avec l’acte Uniforme de l’OHADA, le Pacte d’Actionnaires de la BDM-sa et les pertinentes directives de l’Autorité monétaire. Avec pour objectif: d’amener une plus grande transparence et une meilleure efficacité dans la maîtrise et la conduite des affaires de l’institution.
Pour la 55ème session du conseil d’administration, les principaux points inscrits à l’ordre du jour étaient entre autres : l’arrêté des comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2015, les perspectives d’évolution de la banque au cours des années à venir.
En 2015, selon le président du Conseil d’Administration, Ahmed Mohamed Ag Hamani, l’activité bancaire s’est déroulée dans une conjoncture économique financière nationale marquée par la poursuite de la croissance économique, une maîtrise des tensions inflationnistes, une augmentation de la production céréalière, une légère augmentation de la production d’or et un secteur financier marqué par un renforcement en faveur de l’économie.
Mais, malgré les turbulences que la banque a traversées au 1er trimestre de l’année 2015, selon le président du Conseil d’Administration, Ahmed Mohamed Ag Hamani, les chiffres de la BDM Sa ont connu une évolution significative. Et ce, avec un total bilan de 609 milliards FCFA contre 550 milliards en 2014, soit près de 11% de hausse et des ressources globales de 516,5 milliards FCFA contre 458 milliards au 31 décembre 2014, soit une progression de 13%. Quant aux emplois globaux, ils se chiffrent à 510 milliards FCFA contre 440 milliards FCFA en 2014, tandis que le résultat d’exploitation bénéficiaire se chiffre à 15,145 milliards contre 11,562 milliards en 2014, soit une progression de 31%.
Pour le président du Conseil d’Administration de la BDM Sa, Ahmed Mohamed Ag Hamani, ces performances très remarquables sont le fruit du travail de la Direction Générale dirigée par Amadou Sidibé, des équipes techniques et l’ensemble du personnel de la Banque. Mais aussi, des sages conseils et recommandations des administrateurs de l’institution.
Outre son soutien aux secteurs traditionnels du coton, des mines, des télécommunications et à des particuliers, à en croire l’ancien Premier ministre Ahmed Ag Hamani, la BDM-Sa a diversifié ses financements au secteur de l’Habitat, aux intrants agricoles et à l’approvisionnement du pays en hydrocarbures et en denrées de première nécessité.
Au plan international, rappelle-t-il, l’année 2015 a été marquée par la clôture du premier exercice des filiales du Burkina-Faso et de la Côte-D’ivoire.
« L’année 2015 a été une année très difficile pour notre pays, la sous-région et le monde au plan sécuritaire. Il y a eu des moments de grandes épreuves avec les attentats terroristes qui font fuir les investisseurs et les touristes étrangers, partenaires de nos pays », a-t-il déploré.
En perspective, ajoute-t-il, pour devenir un groupe bancaire solide dans la sous-région, la BDM Sa devra poursuivre la mise en œuvre des dispositifs de respect de la règlementation relative à la ‘’compliance’’, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le terrorisme d’une part et le renforcement de la sécurité physique de la banque d’autre part.
Lassina NIANGALY