Les syndicats d’enseignants revendiquent souvent pour des augmentations de salaires. C’est légitime dans la mesure où il y a de l’argent au point que le gouvernement le jette par les fenêtres. Les bailleurs de fonds n’ont aucun reproche à faire dans la gestion gouvernementale, ils se contentent de dire que le Mali est un pays de bonne gouvernance. En plus des augmentations salariales et des ajustements administratifs, il y a une autre revendication. On ne voit un enseignant médaillé du mérite national qu’à titre posthume (et cela seulement quand le défunt a un support).
Quelqu’un qui danse bien et qui a fait une sortie en France ou ailleurs est médaillé ; un artiste chanteur est médaillé par ce qu’il a porté le nom du Mali à travers le monde ; un musicien est médaillé par ce qu’il joue bien ; un footballeur, en plus de sa médaille bénéficie d’une villa et d’une somme d’argent ; un fonctionnaire, autre que l’enseignant est médaillé pour service rendu au pays, etc. ….
L’enseignant qui a injecté dans la fonction publique de hauts cadres et des cadres subalternes n’est pas médaillé, pour quelle raison ? Allez savoir ! La seule satisfaction de l’enseignant est le respect dont il jouit avec ces cadres qu’il a formés et qui lui sont reconnaissants. Ça ne doit pas en rester là, que les syndicalistes luttent pour que les enseignants, ces hommes honorables, soient médaillés avant leur mort. Alors syndicalistes, à vos marques, partez !
Samba Sidibé à Kati